La crise nigerienne est sans doute le tout nouveau sujet de discorde sur la scène géopolitique mondiale. Au moment où la France et les États-Unis soutiennent le projet d’intervention militaire de la CEDEAO pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, la Russie vient de prendre le contre-pieds. Le pays de Vladimir Poutine se dit en effet opposé à une intervention armée, qui conduirait à une «forte déstabilisation».
C’est la deuxième fois que la Russie se prononce sur ce dossier depuis le 26 juillet dernier. «Nous pensons qu’une voie militaire de résolution de la crise au Niger pourrait conduire à une confrontation prolongée dans ce pays africain ainsi qu’à une forte déstabilisation de la situation dans l’ensemble de la région du Sahara et du Sahel», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
De quoi nourrir les inquiétudes quant à un éventuel embrasement de la situation au Niger. Le Sahel est en effet devenu une forte zone de concentration de troupes américaines et françaises, mais aussi le groupe paramilitaire russe Wagner, qui n’est pas loin ee prendre pieds à Niamey.
