Le coup d’Etat au Niger produit une position claire et affichée désormais de l’Europe à travers son parlement, quatre mois après le coup de force qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Le Parlement européen a en effet validé lors d’un vote ce jeudi une proposition de résolution condamnant le coup d’État au Niger ainsi que la séquestration de Mohamed Bazoum, président renversé le 26 juillet.
Il s’agit d’une proposition de résolution commune sur la séquestration illégale du président Mohamed Bazoum au Niger. Elle condamne le coup d’État, ce qui marque un changement puisque, jusqu’à présent, les 27 pays membres de l’Union européenne (UE) semblaient divisés sur ce dossier.
Dans ce texte, le Parlement européen estime que le président Bazoum et sa famille ont été arrêtés illégalement et qu’ils sont désormais séquestrés afin de le pousser à la démission. Ce coup d’État a détérioré la situation sur le plan sécuritaire avec une multiplication des attaques jihadistes. Une situation qui a poussé l’UE à suspendre la plus grande partie de sa coopération avec le Niger, notamment après le départ des troupes françaises exigé par les militaires au pouvoir à Niamey.
Les députés exigent la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues arbitrairement, ainsi que l’abandon de toutes les charges qui pèsent sur le président renversé le 26 juillet 2023. Ils réclament que le président Bazoum soit rétabli dans ses fonctions et exhortent la junte à respecter les droits de l’homme, à garantir la liberté d’expression et la liberté des médias.