Le président Mohamed Bazoum ne compte visiblement pas se laisser faire face à la junte qui l’a renversé le 26 juillet dernier et mis fin à son mandat constitutionnel. Il vient de porter plainte en justice contre la junte militaire pour plusieurs faits constitutifs de violation de ses droits en tant que citoyen, en tant qu’homme politique, mais aussi en tant que président de la République.
Selon notre confrère de rfi, Serge Daniel, qui a mis une copie de cette plainte en ligne, Mohamed Bazoum demande à la cour de justice de la CEDEAO de trancher dans cette affaire. Il demande notamment à la Cour de se déclarer d’abord compétente à connaître de sa plainte, de la déclarer recevable et d’admettre la demande de procédure accélérée sur le dossier.
Le président renversé du Niger porte plainte entre autres pour violation de sa liberté d’aller et de venir, lui et les membres de sa famille, ainsi que leur arrestation et leur détention arbitraire. Sollicitant de ce fait que la cour ordonne leur libération immédiate.
Il attaque également la violation de ses libertés politiques ainsi que la violation du principe de convergence constitutionnelle à son détriment. Mohamed Bazoum a demandé à la Cour, dans cette plainte, d’enjoindre aux militaires qui se font appeller “autorités du Niger”, le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et la poursuite jusqu’à terme de son mandat legal.