Depuis le coup d’État qui l’a renversé en juillet 2023p, Mohamed Bazoum est toujours captif des militaires qui dirigent actuellement le Niger. Les appels à sa libération se multiplient. Les derniers en date sont ceux de deux prix Nobel de la paix et plusieurs autres personnalités.
Parmis ces têtes couronnées, des Prix Nobel comme le médecin congolais Denis Mukwege et l’écrivain nigérian Wole Soyinka, ainsi que des intellectuels et des juristes appellent, dans une tribune au journal Le Monde, à la libération du président du Niger et de sa femme retenus depuis juillet 2023.
Depuis le putsch de juillet 2023 qui a vu le général Abdourahamane Tiani, ancien commandant de la garde présidentielle et proche de Bazoum, s’emparer du pouvoir, le couple présidentiel est gardé «sous la surveillance stricte d’hommes en armes», «sans communication avec l’extérieur», dans des conditions de détention «très sévères», jugent les auteurs de la tribune, qui compte parmi les signataires l’écrivain camerounais Achille Mbembe et l’ancien directeur de Human Rights Watch, Kenneth Roth, rappelle LSI.
Ils affirment que jusqu’à aujourd’hui «aucun grief ne lui a été communiqué (à Mohamed Bazoum)» et qu’aucune explication «n’a été fournie pour sa détention». Ils considèrent en revanche qu’à travers cette privation de liberté, «les putschistes entendent faire payer au président Bazoum le prix de sa lutte résolue pour les libertés et l’État de droit, et plus encore, le prix de son vigoureux combat contre la corruption et le détournement de fonds publics». Ils appellent «les hauts responsables politiques d’Afrique et du monde» à exiger «la libération d’un chef d’État démocratiquement élu, séquestré pour des motifs indignes (…) et dont l’action a toujours été inspirée par la recherche du bien commun du peuple nigérien».