Alors que la junte nigérienne poursuit son organisation interne, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest aussi poursuit les pourparlers pour apporter la meilleure réponse à ce quatrième coup de force dans la sous-région. Aux premières heures du coup d’Etat, le président du Benin s’est rendu aux chevets de son homologue du Nigéria, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO, pour réfléchir dans ce sens.
Au sortir de ce tête-à-tête, le chef de l’Etat béninois a levé un coin de voile sur ce qui pourrait être la réponse possible de la CEDEAO pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. « Avec le président du Nigéria, voisin du Niger, et le Benin dont je suis le président, voisin également du Niger, nous prenons la chose au sérieux et on compte agir rapidement ».
Poursuivant, Patrice Talon n’a pas manqué de rappeler que l’action de médiation déjà entreprise sera renforcée, non sans ajouter que tous les moyens seront déployés pour le retour à l’ancienne situation. « Je crois que tous les moyens seront utilisés, au besoin, pour que l’ordre constitutionnel soit rétabli au Niger. Mais l’idéal serait que tous se passe dans la paix et dans la concorde. Donc, tel que le Président (Président en exercice de la CEDEAO – ndlr) l’a engagé, les actions de médiation seront renforcées pour que cette situation s’arrange dans la paix », a ajouté le président béninois Partice Talon, au sortir d’une rencontre avec le président en exercice de la CEDEAO, le Nigérian Bola Ahmed Tinubu.
L’idée d’une intervention militaire de la CEDEAO au Niger se fait de plus en plus persistante. La junte quant à elle a déjà averti du possible bain de sang que cela pourrait occasionner.