Une délégation était annoncée ce samedi 19 août à Niamey, dans le cadre de la poursuite de l’effort de dialogue pour le dénouement de la crise qui frappe ce pays depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier. A la différence des autres jours, cette délégation a enfin pu rencontrer le président renversé Mohamed Bazoum.
La délégation de la Cédéao est arrivée à Niamey à la mi-journée et a été accueillie à l’aéroport par le Premier ministre Mahamane Lamine Zeine. Cette délégation était conduite par l’ancien président du Nigeria, Abdulsalami Abubakar, mais aussi le président de la commission de la CEDEAO. Elle a pu avoir une rencontre avec le président renversé Mohamed Bazoum, en présence du Premier ministre nommé par la junte, mais aussi d’un autre membre de la junte.
Cette visite a été brève, elle a duré 10 minutes. Il n’y a pas eu beaucoup d’échanges, les émissaires de l’organisation sous-régionale étaient venus voir les conditions dans lesquelles est détenu le président renversé. Mohamed Bazoum vit dans le noir, sans électricité qui lui a été coupé. Il ne peut pas sortir et est « séquestré », selon ses partisans. Le président renversé ne se porte pas mal et a le moral, selon des sources proches de la délégation. L’entretien avec la Cédéao a été confirmé par l’entourage politique de Mohamed Bazoum, rapportent nos de rfi.
Cette délégation avait rencontré plus tôt des membres de la junte, dont le général Tiani. Elle était porteuse d’un message : le retour à l’ordre constitutionnel au Niger. On ignore pour l’instant quelle a été la réponse du chef des putschistes. Selon un membre de la délégation de la Cédéao, à la demande de la junte, une autre rencontre avec l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, a été inscrite au programme.