Nigeria: des milliers de manifestants dans les rues pour exiger de meilleures conditions de vie

Le doublement récent du salaire minimum n’aura pas changé grand chose aux difficiles conditions de vie que connaît la population depuis quelques mois au Nigeria. Ce jeufi 1er août, le mouvement #Endbadgovernance a mobilisé des milliers de manifestants dans les rues du pays pour exiger de meilleures conditions de vie.

Ces défilés et ces occupations ne sont pas confinés au sud du Nigeria. Les manifestants sont aussi actifs au nord du pays, avec par exemple des dizaines de jeunes manifestants perchés sur des panneaux publicitaires surplombant une foule de plusieurs centaines de personnes et agitant des branches d’arbres ou des pancartes en face du palais du gouverneur de l’État de Gombe. Des scènes identiques dans les États de Kano, Borno et de Bauchi, toujours dans le nord du Nigeria. Des cortèges défilant et chantant des slogans dans l’État de Benue au Centre, dans le sud-ouest dans l’État d’Oyo, et aussi à Port Harcourt dans l’État de Rivers. Une confirmation que le mouvement #EndbadGovernance a une dimension nationale.

C’est toutefois à Lagos qu’on peut observer le cortège le plus important. Plusieurs milliers de manifestants ont convergé à Ikeja, sur la partie continentale de la capitale économique du Nigeria.

À Abuja, c’est autour du stade national que les manifestants se sont d’abord rassemblés ce matin, à la suite d’une décision de justice. Mais, depuis, ils ont décidé de rejoindre Eagle Square, un lieu hautement symbolique au Nigeria : depuis le retour de la démocratie en 1999, c’est à Eagle Square que chaque président élu prête serment.

Pour le moment, le mouvement #Endbadgovernance n’a pas de leaders proclamés. Donc, il y a peu de coordination de cortèges et beaucoup d’improvisation encore, car la majorité des manifestants ont moins de 20 ans. Pour beaucoup d’entre eux, ce sont d’ailleurs aujourd’hui leurs premiers pas dans une manifestation organisée.

À Abuja et à Bauchi, la police a dû procéder à des tirs de gaz lacrymogènes pour canaliser des mouvements désordonnés de foule. À Kano, les policiers ont empêché le départ d’un feu devant le palais du gouverneur.

Author: La Rédaction

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