La continuation des débats dans le procès du président du parti MoDeL a été marquée ce mercredi par un problème d’accès à la salle d’audience. Pour manifester leur colère, les avocats de la défense ont boudé l’audience. Ca soir, le procureur général près la cour d’appel de Conakry a fait une sortie pour informer qu’aucune interdiction de la salle d’audience n’a été faite.
Cependant, a-t-il précisé, son parquet a pris des dispositions pour empêcher l’introduction des appareils dans la salle conformément à une décision de justice prise par la juge en charge du dossier
« Il vous souviendra que lors de l’audience du 26 mars et du 9 avril 2025 dans le cadre de l’examen de la procédure opposant le ministère public à monsieur Mamadou Aliou Bah, condamné pour des faits d’offense et de diffamation contre le chef de l’État, la défense et le ministère public ont demandé respectivement d’une part qu’il y ait la médiatisation du procès et d’autre part que la Cour ordonne le huis-clos. La Cour n’a accédé à aucune de ces demandes. Toutefois, elle a interdit l’accès ou l’introduction d’appareils permettant de fixer, de transmettre, de diffuser des images ou des paroles sur le fondement de l’exposition de l’article 399 du code de procédure pénal. C’est un arrêt avant dire droit insusceptible de voie de recours. Et l’article 41 du code de procédure pénal confère au parquet général près la cour d’appel, soit de Kankan ou de Conakry, de veiller à l’application stricte des décisions de justice qui ont acquis l’autorité de la chose jugée. C’est à cet effet que nous avons pris des dispositions pour empêcher que des personnes n’introduisent des appareils dans l’enceinte de la salle des audiences », a-t-il précisé.
Pour le magistrat, il n’y a rien d’illégal. Il a rassuré quant aux respects des droits du prévenu.