Mamadou Safaï Barry est désormais arrivé à destination. Il y a près de deux mois, ce jeune guinéen, marié et père d’une fille, a emprunté une bicyclette à Conakry pour rallier l’Egypte afin d’approfondir ses études en théologie islamique, après avoir échouer au bac plusieurs fois en Guinée.
Selon les informations qu’il a récemment confiée à notre rédaction, son voyage a connu deux étapes. La première, celle de la Guinée au Tchad, il dit avoir parcouru ce trajet à vélo. Et la seconde, du Tchad en Egypte, il a voyagé en avion après avoir bénéficié d’un billet de la part d’un de ses compatriotes.
Sur les images qui nous sont parvenues, Mamadou Safaï Barry apparait dans un boubou blanc arborant le drapeau guinéen. Son visage est illuminé, content d’avoir atteint son objectif. Celui de fouler le sol Egyptien. « Je suis venu en Egypte pour faire la théologie islamique. Parallèlement à ça, je vais essayer aussi de faire quelques formations professionnelles parce qu’il faut vivre et nourrir la famille », a-t-il indiqué.
L’objectif étant clair, il n’y a pas de temps à perdre. Aussitôt arrivé au Caire, c’est le combat menant aux études qui a été déclenché. « Je suis arrivé le mardi, 05 septembre. Le même mardi dans la journée, nous sommes allés à l’ambassade. On a rencontré l’ambassadeur, il m’a recommandé une université où on m’a déjà donné des rendez-vous pour les prochains jours », s’est félicité Mamadou Safaï Barry.
Son accueil en Egypte a été facilité par ses compatriotes établis sur place. Avant le trajet qui mène du Tchad à l’Egypte fait par avion grâce à un de ses compatriotes guinéens, celui de la Guinée au Tchad a été parcouru à vélo, mais avec beaucoup de difficultés. « Quand je quittais la Guinée, je n’avais pas beaucoup d’argent. Je dormais en brousse et je mangeais difficilement. Dans la fatigue, j’ai bravé la pluie et le soleil. J’ai été arrêté plusieurs fois par la police au Burkina. Au Togo, j’ai été emprisonné durant plus d’une semaine. Cependant Dieu merci, je suis bien entré », a-t-il énuméré.
Les études pour lesquelles il dit avoir opté devraient durer 8 ans. C’est pourquoi, il compte se battre pour que son épouse et sa fille le rejoignent. Pour sa prise en charge et celles de ses études, Mamadou Safaï repose tout son espoir sur ses compatriotes qui ont déjà commencé à le soutenir.