À Gueckédou, dans la région forestière, la villa syli, un des patrimoines historiques du pays, est à l’abandon. Construite dans les années 70 par le président Ahmed Sékou Touré, cette résidence présidentielle est de nos jours inhabitable. Alors que ce trésor tombe en ruine, les autorités préfectorales disent avoir attiré l’attention de la présidence pour sa rénovation. Notre correspondant basé dans cette localité est allé à la découverte.
Situé au quartier Belle vue, à Gueckédou, la villa syli est bâti sur une colline qui surplombe la ville. Dès l’entrée du domaine, on appercoit des sapins allignés de part et d’autre de la petite route qui y mène, offrant un cadre de vie agréable.
De loin, l’architecture de la résidence retient le visiteur. Il s’agit là de trois beaux bâtiments qui se font face. Mais ces dernières années, ce trésor s’est effondré progressivement. Des toitures sont décoiffées, des robinets et des lavabos emportés, des graffitis et des fissures s’aperçoivent sur les murs dans tous les sens.
Voici à quoi ressemble ce beau souvenir de la révolution. Plus déplorable sur ce site, la nature s’est imposée et quelques habitations, envahissant le domaine.
Néanmoins, à des différentes chambres, les carreaux au sol, rappellent encore son existence et le luxe qui y a exister de par le passé. Pourtant c’est ici que le chef d’État d’alors passait son séjour lors de ses déplacements à Gueckédou.
Interrogé au sujet de la réhabilitation de ce patrimoine national, Colonel Pascal Fahindo Nikavogui, préfet de Gueckédou, indique que ce projet a été récemment soumis à la présidence de la République. Il invite le gouvernement à mettre les bouchées doubles pour la rénovation de ce bijou pouvant servir de résidence officielle comme à l’époque de la révolution.
À l’image de la villa syli, plusieurs autres bâtiments publics sont à l’abandon à Gueckédou et dans les communautés environnantes. Parmi ces patrimoines, figure en premier lieu la maison des jeunes, le centre kebemdo, le PAG, la cité Baticol, les résidences des sous préfet et surtout le stade préfectoral qui rrenvoie ctuellement une image de dégradation très avancée.
Une situation qui devrait attirer l’attention des autorités du pays car la ville de Gueckédou n’a pas encore bénéficié de projets e reconstruction depuis l’agression rebelle de 2000.
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