L’avocat du capitaine Moussa Dadis Camara continue de plaider au procès des événements du 28 septembre 2009. Il se dit convaincu que dans les rangs des parties civiles, il y a bien sûr des fausses victimes. C’est pourquoi il s’est interrogé sur la non-comparution de la présidente de l’Association des Victimes, Parents et Amis du 28 septembre 2009 comme partie civile.
“Vous allez comprendre et être d’accord avec moi le fait que cette dame qui a fait le tour du monde pour dit-on défendre les victimes et parents des victimes des évènements du 28 septembre 2009 n’ait pas été entendu à la barre de ce tribunal. Moi je m’attendais à ce que Mme Asmaou soit entendue comme partie civile. Depuis plus de 10 ans, elle est dans les médias en train de parler des crimes du 28 septembre. Depuis plus de 10 ans, elle a fait des va-et-vient à la CPI. Elle est reçue dans les ambassades et par les ONG. Elle a beaucoup parlé. Pourquoi elle n’a pas pris la parole dans ce prétoire pour expliquer ce qu’elle a subi ou ce qui est arrivé à son enfant qui aurait perdu la vie dans cette affaire ? Je pense que cette question doit vous intéresser. La vérité c’est que, c’est une ONG qu’on a créé pour profiter des victimes des événements du 28 septembre 2009”, a affirmé Me Pépé Antoine Lamah.
Pour étayer ses propos, l’avocat du capitaine Dadis Camara a rappelé un scandale de détournement qui a opposé Asmaou Diallo et l’ancien vice-président de l’AVIPA. “Il y a quelques années, un scandale avait défrayé la chronique entre elle et Yéro Diouldé Diallo sur la gestion opaque des centaines de millions de francs guinéens offerts à cette ONG par les institutions internationales. Mme en a fait une gestion familiale avec pour fils trésorier, et à l’époque, on parlait de plus de 50% de détournement de deux projets. Yero Diouldé Diallo qui était vice-président, malade et affaibli, n’a reçu aucun financement et en mourra un peu plus tard”, a-t-il expliqué.