Le colonel Blaise Gomou est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation dans le dossier relatif au massacre du 28 septembre 2009. Il y a entre autres, assassinat, meurtre, complicité de viol et coups et blessures volontaires. Son avocat a qualifié ces faits d’accusation fortuite sans fondement ce mercredi 29 mai 2024.
Me Yaramossé Saolomou a été le troisième conseil de la défense a plaidé au compte de la journée.
L’une après l’autre, il a tenté de démonter ces accusations en vue de l’acquittement de l’officier de la gendarmerie. Il a commencé par l’assassinat et le meurtre.
Selon Me Yaramossé Saolomou, ces faits ne peuvent pas être retenus contre Blaise Gomou pour défaut de preuves matérielles. Qui sont ses victimes ? Quelles sont les identités des personnes qu’il aurait assassinées ? et où sont les preuves de la préméditation et du guet-apens ? s’est-il interrogé. Lui-même a répondu qu’il n’y a rien avant de dire que l’éducation de Blaise Gomou, sa formation professionnelle, sa probité morale ne lui permettent pas d’ôter la vie humaine.
Par rapport aux faits de complicité de viol, faits prévus et punis par les dispositions de l’article 268 du code pénal, Me Yaramossé a indiqué que c’est curieux que son client soit poursuivi pour cette infraction d’autant plus que le parquet n’a pas montré son ou ses complices, n’a pas montré le présumé violeur lui-même. Et mieux, a-t-il ajouté, aucune de ces victimes qui prétendent avoir été violées au stade n’a dénoncé Blaise.
A la décharge de son client, l’avocat a également réfuté les faits de coups et blessures volontaires à lui reprochés. “Contrairement à cet autre chef d’accusation, le colonel Blaise Goumou n’a administré aucun coups ni blessé ou violentée aucun manifestant ce jour au stade du 28 septembre. Quelqu’un qui est parti au stade sans aucune arme, ni de bâtons de protection. Avec quoi ou bien quelle est cette victime de coups et blessures volontaires qui aurait dit au moins que Blaise lui aurait administré des coups de point ? Aucune victime n’a dénoncé Blaise. Tout au long des débats contradictoires le ministère public n’a pas pu présenter les prétendues victimes de coups et blessures qui seraient imputables à Blaise Goumou”, a-t-il opposé. Me Yaramossé Saolomou a conclu sur ce point que son client ne mérite pas les accusations de coups et blessures.
Au delà de l’assassinat, du meurtre, de complicité de viol, de coups et blessures volontaires, Blaise est accusé de vol à mains armées. Ce fait est prévu et puni par les dispositions de l’article 381 code pénal.
Me Yaramossé Saolomou s’inscrit en faux. “Le ministère public accuse Blaise Goumou de vol à mains armées sans le confronter à ces prétendues victimes et aux témoins qui auraient déposé contre lui, ni présenter les armes qu’il aurait utilisé et les objets volés. Où est le butin ? Où sont les scellés ? Pour soutenir les accusations de vol à mains armées. Rien, aucune preuve. Le colonel Blaise Goumou a volé qui ? Quoi ? Rien du tout. Les parties civiles qui seraient victimes de ces cas de vols à mains armées n’ont nulle part fait mention du colonel Blaise dans leurs procès-verbaux d’audition et dans leurs différentes déclarations ici”, a-t-il réfuté.
De l’avis de l’avocat, aucune preuve n’a été présentée par le parquet pour asseoir la culpabilité de son client alors que l’article 497 alinéa 2 du code de procédure pénale dispose que le juge ne peut fonder sa décision que sur des éléments de preuve qui ont été apportés au cours des débats et contradictoirement discutés devant lui, a rappelé l’avocat.
