Pour comprendre à quoi ressemble l’avenir du secteur minier guinéen, il faut se tourner vers les femmes qui façonnent fièrement le projet Simandou.
Le 15 juin dernier, j’ai eu le privilège de célébrer la Journée internationale des femmes dans le secteur minier à Conakry, aux côtés de centaines de femmes inspirantes qui contribuent au projet Simandou. Organisée par le réseau mondial en pleine expansion « Women in Mining », cette journée nous a permis de discuter de ce que signifie être une « femme dans le secteur minier » aujourd’hui ainsi que des défis et des opportunités qui se présentent à nous. Ce fut également l’occasion de rendre hommage aux réalisations des femmes dynamiques qui façonnent activement l’avenir de ce secteur en Guinée.
Au vu du thème de cette Journée Internationale : « Je travaille dans le secteur minier et j’y ai ma place », j’aimerais partager mon expérience en tant que botaniste sur le projet Simandou. Ce projet générateur d’opportunités professionnelles uniques dans la science des données, les opérations minières, la construction, la gestion et la finance emploie des centaines de femmes qui, comme moi, s’épanouissent dans leurs métiers respectifs.
Je suis originaire d’un petit village en Guinée Forestière, où dès mon plus jeune âge, j’ai appris le rôle essentiel que joue la nature dans la santé et le bien-être des humains. À de nombreuses reprises, j’ai observé de mes propres yeux la richesse des espèces endémiques de flore et de faune de Guinée et les multiples applications médicinales et alimentaires qu’elles offrent.
Animée par cette compréhension et cette passion pour l’environnement naturel, j’ai poursuivi une carrière polyvalente en botanique et en conservation. J’ai la chance de travailler aux côtés d’une équipe talentueuse sur le projet Simandou depuis 12 ans. Nous arpentons les habitats forestiers et les riches prairies de Simandou dans le but de protéger plus de 1 800 espèces végétales. Ensemble, nous œuvrons à une meilleure compréhension de ces espèces et veillons à ce qu’elles soient efficacement identifiées, collectées et conservées tout le long des opérations minières.
Mon histoire et mon expérience illustrent l’importance accrue accordée à la diversité des genres dans l’industrie minière. Rio Tinto est un membre engagé du réseau Women in Mining (WiM) au niveau mondial et en Guinée. Les deux organisations travaillent ensemble pour promouvoir l’emploi et la progression des femmes dans l’industrie minière.
Grâce aux initiatives de Rio Tinto visant à encourager les femmes à postuler à des offres d’emplois dans l’industrie minière, la représentation des femmes dans l’ensemble de sa main-d’œuvre mondiale a augmenté en 2023, passant de 22,9 % à 24,3 %. Cette augmentation s’est poursuivie à tous les niveaux de l’organisation, les cadres supérieurs passant de 28,3 % à 30,1 %, et les opérateurs et le personnel de soutien général de 16,2 % à 17,7 %. Rio Tinto s’est engagé à augmenter l’emploi des femmes au sein de sa main-d’œuvre guinéenne afin de reproduire ces chiffres. Des initiatives telles que le réseau WiM jouent un rôle essentiel dans la réalisation de cette ambition.
En Guinée, Rio Tinto et WiM ont établi des partenariats efficaces pour éliminer les barrières économiques et sociales susceptibles d’empêcher l’entrée des femmes sur le marché du travail. Des progrès significatifs ont déjà été réalisés grâce à un programme de mentorat visant à encourager les jeunes guinéennes à saisir les opportunités professionnelles offertes par le projet Simandou. Ce programme offre aux jeunes femmes guinéennes issues d’organisations telles que le Parlement des enfants de Guinée et le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, l’opportunité d’échanger avec des dirigeants de Rio Tinto sur l’autonomisation des femmes et leur accès à l’éducation et à l’emploi.
Je suis fière de travailler pour une entreprise qui s’engage à créer des opportunités pour les femmes dans le secteur minier. Grâce à la culture de travail respectueuse et solidaire créée par Rio Tinto, j’ai pu concrétiser mon rêve de faire carrière en tant que botaniste.
Au cours de l’année écoulée, nous avons accéléré nos progrès dans le cadre du projet, ce qui a donné lieu à plusieurs événements marquants : le stockage de 10 200 000 graines provenant de nos 42 espèces de plantes prioritaires dans la banque de graines de Canga Est, l’expédition et la conservation ex situ à long terme de 3 000 000 graines à la banque de graines Millenium située dans les jardins botaniques royaux de Kew au Royaume-Uni et la préparation de 214 000 graines pour l’expédition à l’herbier national de Guinée à Conakry.
Tout au long de ma carrière, j’ai eu le privilège de collaborer étroitement avec les prestigieux Jardins botaniques royaux de Kew au Royaume-Uni. Ensemble, nous avons élaboré des plans d’action pour la conservation de 20 espèces végétales rares, dont 10 se trouvent à Simandou et 10 dans la région environnante. En 2018, après avoir découvert une nouvelle espèce de plante le long du fleuve Konkouré, Kew a décidé de la nommer en mon honneur : « Anacolosa deniseae ». Ce fut un moment inoubliable que je chérirai toujours. J’ai également eu la joie de découvrir une autre espèce végétale inédite, « Saxicolella deniseae » ou « Saxicolella de Denise », dans une zone de Simandou que Rio Tinto s’engage activement à protéger.
Au-delà de mon travail en botanique et en conservation, je suis fière de faire partie de Rio Tinto. Je travaille sur un projet de minerai de fer de renommée mondiale qui aura un impact transformateur sur la nation guinéenne et jouera un rôle vital dans la transition énergétique mondiale. Le projet créera des opportunités d’emploi locales, développera les entreprises guinéennes et renforcera les compétences de la main-d’œuvre guinéenne. Il est particulièrement gratifiant de savoir que tant de femmes comme moi réalisent leurs objectifs professionnels grâce à ce projet.
Mon message aux jeunes filles est simple : rien n’est hors de portée. Le projet Simandou crée des opportunités pour les écoliers et écolières d’aujourd’hui et contribue à former la relève de talents nationaux. J’espère et je crois fermement que, dans quelques années, de nombreuses femmes auront des parcours similaires au mien. Grâce au projet Simandou, nous léguerons un héritage durable à la prochaine génération.
Op-ed Denise Molmou