Le procès qui oppose le Directeur général du Groupe Fréquence Médias à son ancienne employée Mariame Nabé s’est poursuivi ce vendredi 19 juillet devant le tribunal correctionnel de Kaloum.
Cette deuxième audience devait être consacrée à la présentation des éléments de preuves incriminant Aboubacar Diallo par l’accusée Mariame Nabé.
Dès l’entame de l’audience, Mariame Nabé a déposé au juge une copie des échanges entre elle et Aboubacar Diallo, qui, pour elle, constitue une preuve que son ancien patron aurait bel et bien reçu de l’argent de la présidence.
Le président du tribunal a demandé à l’accusée si ces documents fournis laissent voir une preuve quelconque. “Ce sont nos échanges, lisez et vous comprendrez ce qui se passe, même si ce ne sont pas les mots directs », s’est défendue Mariame Nabé.
Dans les débats, la santé mentale de Mariame Nabé a fait l’objet de questionnements. La famille de la mise en cause a émis des doutes sur sa santé mentale pour cause de consommation de drogue. À en croire Mariame Nabé, elle serait la mal-aimée de la famille et évoque les raisons de maraboutage de la part de sa famille.
Après avoir écouté le plaignant dans cette affaire qui dit ne pas comprendre les agissements de Mariame Nabé à son égard, le juge a invité les parties pour leurs plaidoiries et réquisitions.
Le procureur, dans son réquisitoire, a demandé de rétenir l’accusée dans les liens de la culpabilité pour diffamation, menaces et harcèlement et une condamnation à un an d’emprisonnement, dont deux mois assortis de sursis. Tout en ordonnant la confiscation des objets utilisés pour ces actes, c’est-à-dire les téléphones.
Finalement, le président du tribunal a décidé de confisquer les téléphones de l’accusée Mariame Nabé et renvoyé l’affaire au 24 juillet 2024 pour que décision soit rendue.
Mamadou Barry