Poursuivis pour détournement de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux, atteinte à la liberté d’accès et l’égalité des candidats dans les marchés publics, complicité et recel, l’ancien directeur général de la Banque Nationale d’Investissement de Guinée (BNIG) et Cie ont de nouveau comparu ce mercredi 21 mai 2025 devant la chambre de jugement à la CRIEF.
Ce fut le tour du représentant de la Société Ejico SARL de s’expliquer sur le fond du dossier après l’interrogatoire de Djoliba pêche et le principal prévenu.
L’homme qui a comparu s’appelle Mansa Goépogui, conseiller juridique et fiscal de la société. L’entité au nom de laquelle il répond est reproché d’avoir conclu le contrat d’innovation du siège de la BNIG à coût de 18 milliards 807 millions de francs guinéens sans appel d’offre ni de procès-verbal de passation de marché. Il n’a pas été en mesure de se déterminer sur la nature du contrat qui a existé entre les deux parties. La société Ejico et la BNIG.
« Nous étions sur un projet à la BCRG quand les responsables de la BNIG sont venus nous voir pour dire qu’ils voudraient rénover le siège de leur institution. Nous avons envoyé une équipe technique pour évaluer le travail qui devait être fait. A l’issue de ça, une offre a été faite. C’est cette offre qui a été validée et on a fait le travail. Maintenant confirmer qu’il y a eu un appel d’offre ou consultation restreinte, je ne saurais le dire aujourd’hui. Il faut que je regarde les dossiers », a-t-il opposé.
Ejico est aussi accusé d’avoir offert des avantages indus à Alpha Mohamed Kallo pour se voir attribuer ledit contrat. Dans le même exploit de citation datant du 6 janvier 2025, il ressort également que la même société a apporté aide et assistance à Alpha Mohamed Kallo pour surfacturer le marché et faire des sorties de caisses injustifiées en plus du recel du deniers publics. Mansa Goépogui a répondu que la moralité de sa société ne le lui permet.
A la suite du Conseil juridique et fiscal de la société Ejico, le représentant de Afriland first bank et Maurice Eugène Alecaut étaient censés être entendus. Mais ils ne l’ont pas été. Le premier était absent. Le conseil du second aussi.
Finalement, la Cour a renvoyé l’affaire au 28 mai prochain pour la suite des débats et la comparution de Afriland first bank.