L’administrateur du site inquisiteur.net a comparu ce jeudi 20 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Il est poursuivi par l’ex ministre de la justice pour des faits de diffamation par voie de presse suite à son enquête autour de la rénovation de la maison centrale de Conakry.
Le prévenu a été appelé à la barre à 10 heures passées. Il a dit qu’il ne reconnaît pas les faits. Son avocat a tout de suite sollicité le renvoi du dossier à une semaine pour lui permettre de préparer la défense de son client sur la base des pièces qui lui ont été communiquées ce matin par les avocats de la partie civile.
Le procureur ne s’est pas opposé au nom du droit à la défense qui est sacré à ses yeux. Les avocats de Charles Wright à leur tête Me Lanciné Sylla n’ont pas entendu de cette oreille. Ils estiment que l’administrateur général du site inquisiteur.net a eu suffisamment de temps pour préparer sa défense pour avoir reçu la citation directe depuis le 26 avril 2024 pour une audience du 30 mai dernier. Mieux, ajoutent les avocats de Charles Wright, les pièces qui ont été communiquées au prévenu ne lui sont pas étrangères.
Il s’agit de l’article incriminé, de l’arrêt disciplinaire pris par la HAC, du communiqué qu’il a publié sur sa page Facebook. En demandant au tribunal de rejeter la demande et d’ouvrir les débats, ils ont rappelé que l’article 137 du code de procédure pénale dispose qu’en matière de citation directe, le tribunal est tenu de statuer dans un délai de 30 jours à compter de la première audience. Donc en renvoyant l’affaire à une semaine, ce délai expirera.
A la suite de ces arguments, le juge Souleymane 1 Traoré a rejeté la demande de renvoi. Il a ensuite donné la parole à l’avocat de Babila pour soulever ses exceptions.
