Procès de Pépé Francis Haba et Cie : des peines allant d’1 an 6 mois à 3 ans d’emprisonnement requises contre les prévenus 

Pépé Francis Haba, Simon Pierre Camara, Bienvenue Théa, Pierre Konomou, Ange Kolomou, et Joseph Maomou seront bientôt situés sur leur sort. Les débats ont été déclarés clos cet après-midi. Le ministère public a ensuite pris ses réquisitions.

A l’entame, il a estimé que les faits d’atteinte et menace à la sécurité publique et complicité sont constituées à l’égard des prévenus.

Il a cité comme preuve un audio dans lequel Simon Pierre Camara tient un discours tendant à fustiger les conditions de détention des accusés originaires de la région forestière et appelle à une mobilisation au procès des événements du 28 septembre 2009, le message dans une des plateformes de l’ONG “Les Messagers du Peuple pour la Paix et le Développement” dans lequel, Bienvenue Théa appelle à une réunion en vue de rechercher et d’obtenir la libération de Simon Pierre Camara, lorsque celui-ci avait fait l’objet d’arrestation.

Il en veut pour preuve également le papier qui présente le design d’un tee-shirt versé au dossier, sur lequel est écrit : “Mouvement Levons-nous pour la forêt. Dadis ou rien”. Le substitut du procureur qui s’occupe de l’affaire a donc demandé au tribunal de retenir Pépé Francis Haba, Simon Pierre Camara et Cie dans les liens de la prévention pour atteinte et menace à la sécurité publique et complicité.

Pour la répression, Lamine Touré a sollicité la condamnation de Simon Pierre Camara et Bienvenue Théa qu’il considère comme des principaux mis en cause, à 3 ans de prison. Contre Pépé Francis Haba et les trois autres prévenus, il a sollicité une peine d’1 an et 6 mois d’emprisonnement. Le substitut du procureur a aussi demandé leur condamnation solidaire au paiement d’une amende de 20 millions de francs guinéens.

Au titre des peines complémentaires pour terminer, Lamine Touré a sollicité du tribunal, l’interdiction des prévenus à la vie associative et politique pour une période de 3 ans, la confiscation des téléphones qui ont servi à véhiculer les messages incriminés et la publicité de la condamnation dans le journal officiel de la République et dans d’autres publications de presse.

Concrètement, le ministère public reproche aux prévenus d’avoir créé un mouvement pour tenter d’empêcher à tout prix la condamnation des accusés des événements du 28 septembre 2009, originaires de la région forestière, principalement le capitaine Moussa Dadis Camara.

Author: La Rédaction

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