Procès des deux commissaires de la HAC : l’audience renvoyée à ce jeudi pour les plaidoiries et réquisitions 

Les choses sont allées très vite dans le dossier opposant le ministère public à deux commissaires de la haute autorité de la communication. Poursuivis pour des faits de “diffamation à l’égard du chef de l’État”, les commissaires Ibrahima Tawel Camara et Djenè Diaby ont été présentés ce mercredi devant un juge en audience publique. Un procès qui s’ouvre 24 heures seulement après leur placement sous mandat de dépôt. 

Il était 14heures passé, lorsque Ibrahima Tawel Camara, le premier commissaire, a comparu à la barre. Le mis en cause interrogé par le juge a immédiatement reconnu les faits de “diffamation à l’égard du chef de l’État’’ mis à sa charge.

Pour sa défense, il precise que “c’est dans la phase des questions réponses de la conférence de presse qu’on a organisé lors de notre tournée à l’intérieur du pays qu’il y a eu ces dérapages. Je vous assure que ce n’est pas facile de communiquer. Nous ignorions qu’on était retransmis en direct par certains médias. C’était dans l’euphorie, parce qu’il y avait des journalistes qui nous avaient envoyé des questions qui n’avaient aucun rapport avec le message de sensibilisation porté par la mission. Nous n’étions pas obligés de répondre, mais nous ne savions pas qu’on était en direct. Tout ce qui était dit n’était pas censé sortir là-bas. Parler ce n’est pas facile surtout quand on est en face des journalistes’’, a déclaré le commissaire fautif.

Interrogé sur les preuves de ses déclarations, Ibrahima Tawel Camara a ajouté “qu’il ne peut pas fournir des preuves de ce qu’il a raconté lors de cette conférence de presse’’. Je vous assure que cela a été une erreur de langage. Nous présentons des excuses à tout le monde. A commencer par le Premier magistrat, le chef de l’État, les patrons de presse et même les citoyens », a-t-il dit.

A la suite d’Ibrahima Tawel Camara, Djenè Diaby a abordé dans le même sens. La jeune commissaire a aussi  reconnu les faits pour lesquelles elle est à la barre. “Nous avons tenus ces propos sans nous rendre compte. Je reconnais avoir dit que ’’ces gens-là sont des militaires, quiconque s’arrête devant eux même si c’est leurs propres mères ils vont le tuer’’. J’ai dit aussi j’ai de la compassion pour les techniciens mais pas pour les patrons de presse qui sont allés prendre de l’argent au palais. Mais honnêtement je n’ai aucune preuve de ce que j’ai dit. Franchement je me demande qu’est-ce qui m’avait pris à tenir ces propos ? C’est dans l’euphorie que j’ai tenu ces propos parce que naturellement j’ai le sang chaud’’, s’est excusée Mademoiselle Djenè Diaby.

Au terme de cette première journée, les débats ont été renvoyés pour ce jeudi 20 juin pour les plaidoiries et réquisitions. Pendant ce temps, les deux commissaires se sont retournés à la maison centrale de Coronthie.

MLYans

Author: La Rédaction

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