Il s’agit de Mamadou Djouldé Diallo, Thierno Hamidou et Malick Barry. Les trois sont constitués parties civiles dans le dossier pour coups et blessures, disparition de proches et bastonnades. Trois victimes, avec chacune ses griefs.
Thierno Hamidou Diallo, né en 1976 à Dalaba, se plaint de ccoups et blessures. Il a rappelé avoir été au stade avec deux de ses amis. Il a eu le temps de prier avant l’irruption des militaires. Dans la débandade, a-t-il expliqué, il a été atteint par balle pendant qu’il courait. Il dit avoir continué son chemin malgré ses blessures.
Plus loin, il croise deux gendarmes. Un d’entre eux sort son couteau pour le poignarder à trois reprises, a affirmé le plaignant. Toutefois, Thierno Hamidou Diallo est parvenu à s’échapper. Il est ensuite secouru par la croix rouge et conduit à l’hôpital Donka où il est resté alité jusqu’au 23 décembre 2009, s’est souvenu la victime.
Avant Thierno Hamidou Diallo, c’est Thierno Hamidou Barry qui a fait sa déposition. Lui a représenté son neveu du nom de Abdourahmane Barry à l’audience. Ce dernier est constitué partie civile pour avoir perdu son père Amadou Oury Barry en marge du massacre au stade. Selon le représentant, le corps de la victime n’a jusqu’ici pas été retrouvé, en dépit de toutes les recherches menées par sa famille.
Les deux premiers ont comparu à la suite de Malick Barry. Cette autre victime se plaint de bastonnades, mais elle n’a pas été blessée, a-t-elle reconnu. Avant de terminer sa déposition, Malick a parlé du passage des militaires qui, selon lui, s’en sont pris à la pharmacie de l’hôpital Donka où il avait été momentanément admis après avoir été bastonné au stade.