Les accusés du procès des évènements du 28 septembre 2009 ont été situés sur leurs sorts par le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry ce mercredi 31 juillet 2024.
Le capitaine Moussa Dadis camara et Moussa Thieboro Camara ont été condamnés à 20 ans de prison, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba a pris 10 ans, Marcel Guilavogui a pris 18 ans, Blaise Goumou, 15 ans, Paul Mansa Guilavogui, 10 ans, et Mamadou Aliou Keïta, 11 ans.
C’est le colonel Claude Pivi qui écopé de la plus lourde peine. Il est condamné à perpétuité et un mandat d’arrêt a été décerné contre lui.
Sur l’action civile, le tribunal a reçu les parties civiles dans leurs constitutions de partie civile. Il a ordonné aux condamnés de payer solidairement un franc symbolique à chaque ONG engagée dans le dossier, et aux victimes, 1 milliard 500 millions de francs guinéens pour chaque cas de viol, 1 milliard pour chaque cas de morts et de disparus, 500 millions pour chaque cas de pillages et 200 millions pour chaque cas de tortures et de coups et blessures.
Il faut rappeler que Cece Raphaël Haba, Abdoulaye Chérif Diaby, Ibrahima Camara dit Kalonzo et Alpha Amadou Baldé ont été renvoyés des fins de la poursuite pour crimes non constitués à leur égard.
Le tribunal, a commencé par requalifier les faits initialement poursuivis en ceux de crimes contre l’humanité, avant de détailler la responsabilité pénale de chacun des accusés.
C’est dans cette dynamique que sur les 11 accusés, Ibrahima Sory 2 Tounkara a acquitté quatre au bénéfice du doute en application des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénale.
Marcel Guilavogui, Blaise Goumou, Paul Mansa Guilavogui, Mamadou Aliou Keïta, Claude Pivi ont été déclarés coupables des faits de crimes contre l’humanité pour meurtre, assassinat, viol, enlèvement et séquestration.
Quant à Moussa Thieboro Camara, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba et le capitaine Moussa Dadis camara, ils ont été déclarés coupables des faits de meurtre, d’assassinat, de séquestration, de coups et blessures volontaires, de pillages entre autres, par le fait de leur responsabilité hiérarchique.