Mamadou Bobo Diallo, né en 1986 à Pita, est la troisième partie civile à être entendue ce mardi devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Ce Chauffeur de profession se plaint des faits de coups et blessures. Il a rappelé que les tirs ont commencé devant lui au stade du 28 septembre en 2009.
Alors qu’il tentait de se mettre à l’abri, il est raflé par un groupe de militaires coiffés de bérets rouges. En compagnie d’autres manifestants interpellés, il est d’abord bastonné puis embarqué dans un camion pour le camp Alpha Diallo, a expliqué le plaignant.
Dans les locaux des services spéciaux où ils ont été conduits, lui a été blessé à la tête suite aux coups qu’il dit avoir reçus. Cependant, il dit ignorer l’identité des agents qui l’ont violenté.
Au bout de trois jours, a-t-il ajouté, lui et ses compagnons d’infortune sont transférés au PM3 pour être emprisonnés. Mamadou Bobo Diallo a recouvré sa liberté après quatre jours de détention.
Avant lui, deux autres parties civiles ont été entendues par le tribunal. Il s’agit de Mamoudou Diallo et Thierno Hassan Sow. Le premier se plaint de la disparition de son fils du nom de Alpha Oumar Diallo qui était âgé à l’époque de 13 ans. Selon son papa, le jeune a été atteint par balle au niveau du ventre. Il a rendu l’âme le lendemain aux environs de 17h après avoir subi une opération la veille à l’hôpital national Donka.
Le second s’est constitué partie civile pour avoir perdu son jeune frère du nom de Souleymane Sow au stade. Jusqu’à présent, la famille reste sans nouvelle de lui, en dépit de toutes les recherches menées dans les lieux de détention et dans les morgues à Conakry, a révélé son grand frère