C’est la plaidoirie de Me Lanciné Sylla qui a mis fin ce jeudi à la phase des plaidoiries et des réquisitions dans cette affaire relative aux événements du 28 septembre 2009.
Cet avocat du commandant Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, a indiqué au terme de son intervention que les faits d’assassinats, de meurtres, de complicité de viols, de complicité d’enlèvement, de tortures et de séquestrations, de coups et blessures, de complicité de vols à mains armées, de non-assistance à personne en danger, d’entrave aux mesures d’assistance ne sont pas imputables à son client. Me Sylla a donc sollicité l’acquittement du commandant Toumba Diakité.
Aussitôt qu’il a fini de plaider, le tribunal a donné la parole aux parties pour des nécessités de réplique. Les avocats des parties civiles ont ouvert le bal. Les représentants du ministère public ont suivi. Ces deux parties ont maintenu leurs plaidoiries et réquisitions. Ils ont réaffirmé leur volonté d’obtenir la requalification des faits poursuivis en crime contre l’humanité.
Les deux parties ont également regretté avoir essuyé des propos qu’ils ont qualifiés de discourtois de la part des avocats en marge de leurs plaidoiries. Les avocats qui ont pris la parole dans les rangs de la défense Me Bea, Me Malick Kemo Diakité, Me Yaramossé Saolomou et Me Lanciné 3 Doumbouya ont tous clamé l’innocence de leurs clients.
Au terme des répliques, le tribunal a invité les accusés à la barre pour prononcer leurs derniers mots pour leur défense après avoir écouté les plaidoiries des avocats et les réquisitions du ministère public. Tous se sont félicités de l’organisation du procès. Ils ont aussi clamé leur innocence avant de demander chacun son acquittement.
Le tribunal a ensuite renvoyé l’affaire au 31 juillet 2024 pour le prononcé de sa décision. Ce qui viendra mettre fin à ce feuilleton judiciaire qui implique l’ex-président du CNDD, son ex-aide de camp, et d’autres accusés.
Il dure depuis près de deux ans.