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Procès des événements du 28 septembre 2009. Pr Hassan Bah affirme n’avoir reçu que 58 corps

by La Rédaction

Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit ce lundi 22 janvier 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Pr Hassan Bah est le nouveau témoin qui comparaît à la barre. C’est un médecin légiste né le 12 décembre 1956 à Kindia.

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Comme ses prédécesseurs, à la demande du trubunal, il a juré de dire la vérité rien que la vérité sans haine ni crainte. Un peu plus tôt, il avait précisé qu’il n’y a aucun lien de parenté ni de subordination entre lui et qui que ce soit et du côté des victimes ni du côté des accusés.

Le témoignage que je vais faire ce matin va s’articuler sur trois axes. Dans un premier temps, je parlerai de la réception et la consignation des corps. Dans un deuxième temps, je parlerai de l’identification des corps et de leur restitution et dans un troisième temps, je parlerai des causes et des circonstances des morts des personnes examinées à la morgue de l’hôpital Donka et à celle d’Igance Deen“, a-t-il entamé.

Le médecin a témoigné avoir été informé du massacre au stade du 28 septembre en 2009, dans la soirée, aux environs de 18 heures suite à un appel du medecin chef adjoint des services de santé des armées.

Ayant bougé en haute banlieue, il n’est arrivé à l’hôpital Ignace Deen qu’aux environs de 19 heures le même jour, pour recevoir les corps. Pr Hassan Bah dit avoir reçu au total 58, transportés dans trois camions militaires.

Le premier a convoyé 21 corps. Le deuxième, 7. Et le troisième, 15 corps. Les autres ont été conduits à la morgue de l’hôpital Donka parce que celle de Ignace Deen était déjà saturée. Elle avait une capacité d’accueil de 10 corps seulement, a rappelé le témoin.

Sur les 58 corps qu’il a géré, a poursuivi le médecin légiste, 31 ont été formellement identifiés et restitués à leurs familles après l’examen des corps. Selon lui, les victimes qu’il a examinées sont mortes par armes à feu, armes contondantes, armes blanches et par asphyxie.

Après la restitution des 31 corps sur les 58, a-t-il ajouté, le reste a été exposé à l’esplanade de la mosquée Fayçal. Certains ont été identifiés. Les autres non identifiés ont été inhumés par La Croix rouge au cimetière de Cameroun à la demande de la commission de restitution des corps, a-t-il confirmé.

A la suite de la mise en place de la commission d’enquête nationale à l’initiative du capitaine Moussa Dadis Camara, le témoin dit avoir convaincu les autorités sur la nécessité de faire des prélèvements sur les corps inhumés pour des besoins d’identification. Certains corps ont été exhumés. Des tests effectués, et les échantillons convoyés en France pour les études. Mais les résultats sont restés infructueux, a précisé le médecin.

Sur le cas des femmes violées, Pr Hassan Bah dit n’en n’avoir pas vu. Cependant, a-t-il ajouté, d’autres médecins lui avaient confié avoir bel et bien pris en charge des femmes d’agressions sexuelles.

Author: La Rédaction

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