Procès des événements du 28 septembre 2009 : quand l’avocat de Toumba tente de discréditer Mandian Sidibé

Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.  Ce Mardi, c’est le Directeur général de l’office guinéen de publicité qui a comparu en qualité de témoin. Lui-même a précisé n’avoir pas vécu ces événements parce qu’absent du pays au moment des faits.

Un des conseils de Toumba a tenté de balayer d’un revers de main l’ensemble des déclarations faites par le temoin. Me Lanciné Sylla dit ne pas accorder de sérieux aux propos de Mandian Sidibé.

Le procès du 28 septembre est très sérieux. Il est si sérieux qu’il faut éviter de faire comparaitre n’importe quelle personne avec le statut de témoin. M. Mandian Sidibé qui se fait passer pour un journaliste, peut-être qu’il l’a été, mais les prétendues informations qu’il est en train de faire passer ici, ne peuvent être celles qui proviennent d’un journaliste. Lui-même, il a dit que la loi régissant la profession du journalisme en République de Guinée est claire. Un journaliste ne fait pas passer une nouvelle à l’état brut. Il doit la traiter, la recouper, la vérifier. Aujourd’hui, il vient livrer à des déclarations non vérifiées. 

IL n’a pas honoré la profession de journaliste. Si c’est comme ça que tous les journalistes travaillaient, notre pays serait en danger. Recevoir des informations çà et là, sans les traiter et se permettre de les diffuser, ce n’est pas du journalisme. Il faut faire la part des choses. Lorsqu’on  parle de la protection que la loi sur la liberté de presse offre aux journalistes, cela s’applique aux journalistes lorsqu’ils se comportent comme tel et agissent conformément à cette loi. Mais lorsqu’un journaliste se comporte comme tout autre citoyen en faisant des publications sur une page Facebook, il n’est plus soumis à la loi sur la liberté de presse. Il est soumis à la loi sur la cybersécurité. Et les informations relayées sur sa page Facebook qui ne sont pas recoupées et vérifiées peuvent donner lieu à des poursuites contre lui sur la base de la loi sur la cybersécurité.

M. Mandian Sidibé a dit : ‘Bon, vous savez, ce sont des informations non recoupées, non vérifiées que j’aurai obtenues de plusieurs sources, des réseaux sociaux, de sources militaires’. Il dit qu’il ne jugeait pas nécessaire de livrer ces informations. Mais vous avez su à travers l’insistance et la persistance du président qui n’avait pas le choix. Une fois que vous comparaissez en tant que témoin, vous avez l’obligation de déposer. Il était obligé de déposer.

Le témoin parle de la protection de sa source alors qu’il n’était meme pas journaliste. Tantôt, il dit qu’un journaliste doit protéger ses sources, mais il se permet de révéler l’une de ses sources qui n’est plus de ce monde. En ce qui concerne ses prétendues sources militaires, il se tait carrément. La défense de M. Aboubacar Diakité dit Toumba, notre option, c’est d’aider à la manifestation de la vérité. C’est pourquoi, nous accompagnons les témoins, mais les témoins crédibles qui peuvent aider à un procès juste et équitable, pas des témoins qui, à travers des déclarations et des informations inexactes, peuvent conduire le tribunal à l’erreur judiciaire.

Ce sont des témoins de la trempe de M. Mandian Sidibé qui conduisent facilement un tribunal criminel à l’erreur judiciaire”, a déclaré l’avocat.

Author: La Rédaction

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