Procès des événements du 28 septembre 2009: un ex agent de l’anti-drogue à la barre

Les audiences se poursuivent devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Après la déposition du général Ansoumane Kaba, ex-chef d’état-major de l’armée de terre, c’est au tour du  lieutenant-colonel Sory Condé de faire sa déposition de témoin ce mercredi 13 décembre.

Ce gendarme auparavant en service au secrétariat d’état chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue, le grand banditisme et le crime organisé est né le 01 janvier en 1970 à Faranah.

Avant de faire sa déposition, il a juré de dire la vérité rien que la vérité dans cette affaire sans haine ni crainte. Il avait aussi précisé qu’il n’y a aucun lien de subordination entre lui et qui que ce soit au niveau des accusés ou au niveau des victimes.

Selon le témoin, son service, dirigé à l’époque par le colonel Moussa Tiegboro Camara a été sollicité par les autorités supérieures, comme c’était souvent le cas, en vue d’empêcher les bandits de se mêler des manifestations socio-politiques.

C’est dans cet ordre d’idée, a-t-il dit, que lui et d’autres agents de l’anti-drogue se sont retrouvés au stade le 28 septembre en 2009. Deux équipes avaient été déployées, pas pour le maintien d’ordre mais pour la patrouille.

Une était sur la route le Prince et l’autre sur l’autoroute Fidel Castro. Sory Condé n’a pas donné le nom du chef de leur équipe qui était sur la route le Prince. Cependant, dans son procès-verbal, il avait parlé du lieutenant-colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo.

Le témoin dit être arrivé au stade entre 10h et 11h. Chef de bord d’un véhicule, il était avec des gendarmes dont il ne s’est pas  souvenu des noms, car fraîchement sortis de l’école, a-t-il dit. L’officier gendarme a rappelé que les tirs ont commencé au stade  alors qu’il était avec d’autres agents au rond-point de Donka après avoir été repoussés par les manifestants.

Au même moment, il affirme que ce sont les bérets rouges dirigés par le commandant Toumba qui ont ouvert le feu sur les manifestants. En plus de Toumba, le gendarme dit avoir vu Beugré au stade, même s’il n’avait jamais connu ce militaire qu’il considère comme l’adjoint de l’aide de camps de Dadis.

De nombreux manifestants avaient indiqué avoir été séquestrés dans les locaux des services spéciaux où ils ont été incarcérés dans des conteneurs. Le témoin a répondu qu’il n’y avait pas du tout de conteneurs à l’anti-drogue en dehors des chambres où ils gardaient les gens.

Author: La Rédaction

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