Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit ce mercredi devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Une nouvelle partie civile est à la barre. Alseny Camara est son nom. Il est né à Gaoual et est âgé de 45 ans. Le quadragénaire dit avoir porté plainte pour coups et blessures volontaires.
De Samatran, en passant par Sonfonia, il s’est rendu au stade du 28 septembre en compagnie de ses amis commerçants pour assister au meeting des forces vives de Guinée en 2009, a-t-il expliqué. Aussitôt arrivé dans l’enceinte de ce complexe sportif, les premiers coups de gaz lacrymogène ont commencé à retentir, a rappelé le plaignant. Pendant qu’il cherchait à se sauver, il a été dépossédé d’une somme de 300 milles francs guinéens et de son dossier par un gendarme, a affirmé le marchand.
Malgré quelques blessures, Alseny Camara a pu s’en sortir. Alors qu’il tentait de retourner à son domicile, il a croisé des bérets rouges au quartier Commandaya, dans la commune de Dixinn. Ces militaires ont tiré sur les deux personnes avec lesquelles il cheminait. Lui qui a eu la chance a été poignardé sur la tête à l’aide d’un couteau. Il est tombé et a perdu connaissance, s’est-il souvenu.
Abandonné à son triste sort, il est secouru par les populations. A cause de la gravité de ses blessures, il est transporté à Donka après avoir transité à l’hôpital de Commandaya. Alseny a informé avoir passé trois mois dans cet établissement sanitaire.
Pendant qu’il y séjournait, il a appris à partir de son lit de malade, que le colonel Abdoulaye Chérif Diaby, l’ex ministre de la santé est passé proférer des injures à l’encontre des victimes.