Le général à la retraite Oumar Sanoh Sanoh a fini de déposer ce mercredi 29 novembre, après avoir passé quatre jours à la barre, en qualité de témoin. Mais avant, l’officier militaire a été interrogé par les avocats des parties civiles.
Les débats ont notamment porté sur ce que les avocats appellent, l’inertie du témoin dans la journée du 28 septembre en 2009 en sa qualité de chef-d’etat major général des armées. Des avocats comme Me Alseny Aissata Diallo ont tenté de titiller le général Sanoh. “Pourquoi vous n’avez pas donné des instructions à votre armée pour aller procéder à l’arrestation des soldats qui commettaient le massacre au stade à l’époque ? ” a-t-il interrogé
“Moi, connaissant l’armée guinéenne à ce moment je ne pouvais pas envoyer les militaires parce qu’on m’avait dit de les consigner dans les casernes. Pourquoi on a dit de consigner les militaires? C’est à cause de leur comportement. Donc je ne pouvais pas encore prendre des militaires, les envoyer au stade pour aller commettre autre chose”, s’est justifié le témoin.
En dépit de cette réponse, l’avocat des parties civiles n’a pas voulu lâcher prise. “Mon général, est-ce qu’on est d’accord que c’est à vous qu’on doit demander où sont les corps ?” a de nouveau interrogé Me Alseny Aissata Diallo. “Moi je ne connais pas la direction des corps, je ne sais pas où ils ont été amenés“, a répondu l’officier militaire.
Il a ajouté qu’il n’a pas géré les corps. Il ne sait pas non plus celui qui les a gérés. Il dit avoir simplement envoyé des camions au stade en voulant rendre service à ses compatriotes qui se trouvaient en détresse.
Au terme des débats, le juge a invité le témoin à rester dans la salle pour le reste de la journée bien que le tribunal ait fini avec lui. À la suite du général Sanoh, de nouveaux témoins sont attendus à la barre.
