La déposition du général Ansoumane Camara dit Bafoé se poursuit ce lundi 4 décembre devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. L’ex commandant de la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité numéro 1 sous le CNDD est interrogé ce matin par les avocats de la défense comme Me Abdoulaye Keïta, un des conseils du colonel Moussa Tiegboro Camara.
L’officier a rappelé qu’il est arrivé au stade à 9h dans le cadre du maintien d’ordre. Selon lui, le colonel Moussa Tiegboro Camara est arrivé en sa présence à l’esplanade. L’ex patron des services spéciaux est monté sur un camion de la police pour sensibiliser les manifestants sur la nécessité de reporter le meeting, a confirmé Bafoé.
Cependant a-t-il précisé, à part son seul garde coiffé de béret rouge qui portait une arme PMAK, le colonel Moussa Tiegboro Camara n’était nullement armé et ne s’est rendu coupable d’aucune infraction devant lui.
Suite à une autre question d’un autre avocat à la suite de Me Abdoulaye Keïta, le général Bafoé a affirmé que c’était la première fois qu’il faisait le maintien d’ordre avec les services spéciaux, au-delà des escadrons de la gendarmerie.
Il a réitéré qu’avant le massacre, deux camionnettes de la garde presidentielle remplis de militaires sont venues stationner à l’esplanade et les agents se sont introduits dans le stade. Bafoé a ajouté que le commandant Toumba est arrivé à pied à pas géants. C’est après son arrivé que les tirs ont commencé à l’intérieur du stade, a-t-il indiqué.
Le général Ansoumane Camara dit avoir cédé avec son équipe quand les militaires armés ont fait irruption au stade à cause de l’improportionnalité des forces. Selon l’officier de la police à la retraite, toutes les victimes ne l’ont pas été par balles. Dautres ont trouvé la mort par bousculade parce que la foule était compacte.