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Procès des responsables du FNDC : après Ibrahima Diallo, Foniké Menguè à la barre

by Souleymane

Après l’interrogatoire d’Ibrahima Diallo, c’est Oumar Sylla alias Foniké Mangué qui est à présent à la barre. Comme son prédécesseur, le coordinateur du Front national pour la Défense de la Constitution aussi ne reconnaît pas les faits de participation délictueuse à un attroupement non autorisé, d’entrave à la liberté de circuler, de destruction d’édifices privés et publics et de coups et blessures volontaires.

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Il a expliqué qu’il a été arrêté chez lui à Commandaya dans la nuit du 29 au 30 juillet 2022 aux environs de 2 heures du matin par deux agents encagoulés. Il a rappelé qu’il a été violenté, ses proches aussi, avant d’être conduit à la direction centrale des investigations judiciaires.

Selon l’activiste, il mène un combat pour toute la Guinée. Il continue de demander un dialogue sérieux et fécond autour de la gestion de la transition en Guinée, la liste des membres du CNRD, la publication de leurs patrimoines et la levée de l’interdiction de manifestation. Si cela n’est pas fait, a-t-il assuré, le combat va se poursuivre.
Foniké Mangué promet de ne reculer devant rien, même si pour cela il devrait retourner en prison. Les débats se poursuivent au tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.

Comme Ibrahima Diallo, il lui est aussi reproché d’avoir organisé et participé à la manifestation du FNDC les 28 et 29 juillet 2022. Une manifestation qui s’est soldée par des cas de morts et de blessés, ainsi que de destructions de biens, a rappelé le ministère public. L’activiste ne nie pas être sorti de chez lui dans la matinée du 28 juillet dans l’intention d’aller participer à la manifestation à l’appel de l’organisation qu’il coordonne.

Selon lui, en plus de la Tannerie, d’où devait partir la marche pour l’esplanade du stade du 28 septembre, il est passé dans beaucoup d’autres quartiers de la capitale. La marche était-elle autorisée ? a interrogé le procureur. << On n'a pas besoin d'autorisation. Nous sommes dans un régime de déclaration. Nous avons respecté toutes les procédures >>, a répondu le prévenu.

Savez-vous que les manifestations étaient interdites par les autorités ? a enchaîné Amadou Oury Diallo. << Non, et même si on en était informé, on n'est pas obligé de se soumettre à une loi manifestement illégale >>, a rétorqué le coordinateur du FNDC. A la suite du juge, de la partie civile et du parquet, les avocats de la défense ont encore informé qu’ils n’ont pas de questions. Pour eux, les réponses de leur client sont suffisamment édifiantes.

Après l’interrogatoire du coordinateur national et le responsable des opérations du FNDC à la barre devant le tribunal de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, le juge Kabinet Keita a voulu entendre Sékou Kallo, constitué partie civile dans ce dossier. Cependant, il a constaté l’absence de ce dernier dans la salle. Le procureur a regretté cette absence de Sékou Kallo, qui selon lui, a été bien informé de la tenue de l’audience de ce 8 juin.

Amadou Oury Diallo a ensuite sollicité le renvoi de l’affaire pour permettre non seulement à cette partie civile de venir donner sa version des faits devant le tribunal, mais aussi à Saikou Yaya Barry de se défendre. Les avocats de la défense se sont unanimement opposés à cette demande de renvoi. Ils ont plutôt sollicité que le dossier soit plaidé. Finalement le juge a renvoyé l’affaire à ce vendredi 9 juin 2023 pour la comparution de la partie civile.

SDC

Author: Souleymane

Administrateur Général NNG

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