Le procès de Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry est loin de connaître son épilogue au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Après l’interrogatoire des prévenus et la déposition de la partie civile, le juge a déclaré les débats clos.
Mais en lieu et place des réquisitions qu’il devait présenter directement, le représentant du ministère public a sollicité la requalification des faits. Abdoulaye Babadi Camara a demandé au tribunal d’écarter les faits de “participation délictueuse à un attroupement” initialement reprochés aux prévenus pour laisser place aux faits de provocation directe à un attroupement armé sur le fondement des dispositions de l’article 632 du code pénal.
Une position qui a tout de suite obtenue la bénédiction des avocats de la partie civile. Ceux de la défense se sont opposés à cette demande de requalification, la considérant ni régulière en la forme ni fondé dans le fond.
Si le juge venait à accéder à la demande du ministère public, les prévenus risquent un emprisonnement d’1 an à 5 ans, s’ils sont déclarés coupables. En attendant, le juge Kabinet Keita a suspendu l’audience jusqu’après la prière de vendredi.
Nous y reviendrons.
SDC