Le caporal-chef N’Ganif Kourouma a été le tout dernier prévenu à être entendu ce jeudi par le tribunal militaire. Lui aussi est poursuivi pour détention illégale d’armes.
Comme ses prédécesseurs, il n’a pas reconnu les faits. Il a expliqué avoir été régulièrement doté d’arme à Kindia où il était anciennement en service avant d’être régulièrement affecté à la garde du général Sadiba Coulibaly
Au terme de son interrogatoire, il a révélé que c’est lui qui a accompagné le général Sadiba Koulibaly sur la moto à la présidence dans la soirée du 4 juin 2024 quand ce dernier a pris la décision de se livrer pendant que son domicile était assiégé par un détachement militaire des forces spéciales et la gendarmerie à Kountia.
“Quand il a dit qu’il veut se livrer, je lui ai dit d’attendre demain. Il a dit non en disant que si j’attends demain, ils vont dire que je me reproche quelque chose ou je veux fuir. C’est ainsi que je lui ai dit que s’il veut se rendre, je peux l’accompagner. C’est moi qui l’ai pris sur la moto jusqu’à la présidence”, a dit le caporal-chef N’ganif Kourouma.
Ces propos ont été confirmés par le général Sadiba Koulibaly. Pourquoi n’a-t-il pas fui tout simplement ? Cette question lui a été posée par le président du tribunal. “Je n’ai pas fui parce je ne me reproche rien du tout”, a répondu l’officier.
Dans le dossier, les débats sont déclarés clos. L’affaire a été renvoyée à ce vendredi 14 juin pour les plaidoiries et réquisitions.
En plus du général Sadiba Coulibaly et du Caporal-chef N’Ganif Kourouma, les cinq autres composés des caporaux-chefs Abou Coulibaly, Souleymane Keïta, Aboubacar Diallo, Mohamed Coumbassa et l’adjudant Naby Bangoura, ont aussi rejeté les faits.
