Procès du massacre du 28 septembre 2009 : la demande de mise en liberté de Kalonzo rejetée après la déposition du colonel Sory Condé 

Le colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo a été arrêté et emprisonné suite à la dénonciation du colonel Sory Condé. Cet ex agent de l’anti-drogue avait déclaré devant le pool des juges d’instructions que l’accusé était bel et bien leur chef d’équipe dans la journée du 28 septembre en 2009. 

Pour s’être rétracté ce mercredi 23 décembre en marge de sa déposition, en affirmant que cette déclaration n’est pas de lui, des avocats de la défense comme Me Salifou Beavogui, ont sollicité la mise en liberté du colonel Kalanzo sur la base des dispositions de l’article 244 du code de procédure pénal. Sauf que du côté du ministère public, cette demande n’est pas tombée dans de bonnes oreilles.

Monsieur le président, cette demande qui est faite sur la base de l’article 244 du code de procédure pénale ne pourrait pour le moment prospérer pour des raisons aussi simples. La première raison, monsieur le président, le témoin qui vient à peine de quitter avait été formel lorsqu’il était passé devant le magistrat instructeur. Il a parlé avec fermeté, qui a été transcrit dans son procès-verbal, que le 28 septembre 2009 colonel Kalonzo était leur chef d’équipe. Aujourd’hui, c’est vrai, il a soutenu le contraire et vous avez demandé à ce que cette variation soit portée dans le plumitif. Pour le moment aucune appréciation n’est faite. La deuxième raison, à la date du 16 novembre 2022, notre parquet a adressé un courrier au commandant du Peleton Mobile Numéro 3 de Matam. Et ce commandant nous a répondu en ces termes : en définitif, nous ne serions en mesure de satisfaire à votre demande car nous ne possédons d’aucune archive. Ça veut dire monsieur le président, qu’au niveau de ce service on n’a pas pu faire des vérifications nécessaires pour savoir si effectivement à la date du 28 septembre 2009, monsieur Kalonzo était dans les locaux du PM3. La troisième raison, les colonels Tiegboro et Blaise Goumou n’ont pas été formels sur la présence du colonel Kalonzo dans les locaux de la gendarmerie au moment des faits. Vouloir le libérer monsieur le président alors qu’on n’est pas convaincu de faits qui lui sont reprochés, nous pensons que c’est une fuite en avant”, a indiqué el hadj Sidiki Camara, substitut du procureur.

Les avocats des parties civiles ont soutenu l’avis du parquet sur la question. Et après avoir écouté les arguments de toutes les parties, le tribunal a rejeté la demande de mise en liberté de Kalonzo. Ibrahima Sory 2 Tounkara a ensuite renvoyé l’affaire au 18 décembre pour la suite des débats.

Author: La Rédaction

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