Le procès des événements du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce mardi 28 mai 2024 dans sa phase de plaidoiries avec les avocats de la défense. C’est le troisième conseil du colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo qui a ouvert le bal au compte de la journée.
Comme ses prédécesseurs, Me Mamadi Doumbouya a également plaidé non coupable pour les infractions poursuivies contre son client.
Le colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo est reproché de meurtre, fait prevu et puni par les dispositions de l’article 206, assassinat, prévu et puni par les dispositions de l’article 208, complicité de viol et de vol à mains armées prevues et punis par les dispositions des articles 19 et 20 du code pénal. Son avocat a prié le tribunal de noter qu’au regard des éléments du dossier, depuis les enquêtes préliminaires jusque devant le tribunal criminel, en passant par le pool des juges d’instruction, aucune preuve n’a été rapportée devant le tribunal pour prouver la culpabilité de l’officier gendarme.
Pour parler du meurtre reproché à son client, Me Mamadi Doumbouya s’est demandé comment Kalonzo peut rester au PM3 en détention le 28 septembre en 2009 pour attenter à la vie de quelqu’un au stade ? Lui-même a répondu par la négative. Pour commenter le fait d’assassinat, l’avocat reconnaît que son client peut en préméditer, mais il refuse de croire que Kalonzo puisse commettre ces assassinats en étant en détention au PM3.
Me Mamadi Doumbouya a également réfuté les faits de complicité de viol et de vol à mains armées aussi reprochés à son client.
Il a ajouté qu’à part les dénonciations du capitaine Sory Condé, anciennement en service à l’anti-drogue, dans son procès-verbal du 17 septembre 2014 qui révélaient que Kalonzo était allé au stade le 28 septembre en 2009, aucun autre élément de preuve n’a été rapporté devant le tribunal.
Mieux, a soutenu l’avocat de la défense, le dénonciateur dans son audition de témoin, a nié avoir dit devant le pool des juges d’instruction en 2014 que le colonel Kalonzo était au stade.