Le procès de Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Saikou Barry a repris ce vendredi au tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. C’est l’un des plaignants qui est désormais à la barre. Sékou Kallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a expliqué s’être constitué partie civile dans ce dossier pour coups et blessures.
Selon lui, il quittait Boké où il sert en tant que greffier, quand il est tombé sur des manifestants munis d’armes blanches à Sonfonia rails dans la commune de Ratoma. Il dit avoir été agressé, blessé à la main gauche à deux reprises. En plus, a-t-il ajouté, il a été dépossédé d’une somme de 15 millions de francs guinéens, d’un ordinateur HP, de deux téléphones Androids de marques Samsung et LG et de plusieurs documents.
Le plaignant ne connaît pas ses agresseurs, mais il tient Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno pour responsables de sa mésaventure. Selon lui, il n’aurait pas subi toutes ces violences et pertes, si ces leaders du FNDC n’avaient pas maintenu leur mot d’ordre de manifestation.
Sa liberté de circuler librement a été entravée le 29 juillet 2022, a insisté la partie civile. Il réclame le remboursement des biens qu’il a perdus et le paiement de 100 millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts.
Après la déposition de la partie civile, le coordinateur national du FNDC a de nouveau été appelé à la barre. Foniké Menguè a martelé que c’est son organisation qui a bel et bien appelé à une marche pacifique dans la journée du 28 juillet 2022. Cependant, a-t-il regretté, cette marche dont le point de ralliement était le rond-point de la Tannerie, a été non seulement empêchée, mais aussi réprimée dans le sang.
Selon le coordinateur national du FNDC, ce sont les autorités de la transition qui sont responsables de tout ce qui s’est passé ce jour-là en termes de dégâts. Pour l’activiste, il n’est pas question d’accepter qu’il y ait une interdiction systématique des manifestations en Guinée. Dans le même sillage, le responsable des opérations du FNDC a indiqué que cette mesure d’interdiction a été par ailleurs prise par le CNRD qui selon lui, est un simple regroupement de personnes et non une autorité administrative.
Les deux continuent de réfuter les faits de participation délictueuse à un attroupement non autorisé, d’entrave à la liberté de circuler, de complicité de destructions d’édifices privés et publics et de coups et blessures volontaires.