L’audience de ce jeudi était consacrée à la fixation de la caution que le plaignant doit payer avant l’ouverture des débats, tel que prévu par l’article 460 du code pénal. A l’absence des cadres du parti au tribunal, l’UFDG par la voix de son avocat, a demandé à ce que la caution soit fixée à 1 million Gnf.
Une demande qui a été aussitôt rejetée par le parquet qui, à son tour, a souhaité que la caution soit à 3 millions Gnf. Le parquet dans son argumentaire estime que l’UFDG étant un grand parti politique, un seul cadre du parti est capable de payer ce montant.
Le juge a finalement suivi le parquet, en fixant la caution à 3 millions de Gnf.
Au sortir de la salle, Maître Béavogui a indiqué qu’il s’agit là d’un procès qui se veut historique et qui vise à rétablir la vérité pour un grand parti politique accusé de fraude.
« Monsieur Madifing Diané a qualifié l’UFDG d’un parti fraudeur, il a dit qu’en 2010 le parti disposait d’une machine en provenance de l’Afrique du Sud pour fabriquer des cartes électeurs, entre autres. Des accusations calomnieuses, infondées et diffamatoires. L’UFDG a eu 42% en 2010, la suite nous la connaissons. L’UFDG n’a jamais fraudé. Donc l’histoire a été tronquée pour salir ce grand parti et son leader, jeter ce parti dans la poubelle de l’histoire, ce qui est inacceptable », soutient l’avocat.
L’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection civile sous le régime d’Alpha Condé est accusé de « diffamation, discrimination, abus d’autorité et dénonciation calomnieuse », et il était prévu qu’il se présente devant le tribunal de première instance de Mafanco ce jeudi 14 mars 2024. Mais il a malheureusement brillé par son absence.
Mamadou Barry