Procès UFDG-Madifing Diané : l’ex gouverneur persisite et menace de poursuivre l’UFDG pour diffamation

L’ancien gouverneur de la région administrative de Labé l’a dit ce jeudi 30 mai 2024 au cours de son procès devant le tribunal correctionnel de Mafanco. 

Il comparaissait à nouveau dans une affaire judiciaire intentée contre lui par le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo pour diffamation, discrimination, abus d’autorité et dénonciation calomnieuse.

Une affaire qui résulte des déclarations du prévenu dans un média de la place dans lesquelles il a affirmé que les 42% obtenus par Cellou Dalein au premier tour de la présidentielle de 2010 étaient le fruit d’une fraude massive.

Aussitôt qu’il a comparu ce jeudi, Madifing Diané  a rejeté les faits qui lui sont reprochés. Il a expliqué n’avoir jamais parlé de l’UFDG dans sa déclaration. Désormais il en veut au parti de Cellou pour l’avoir trimbalé en justice.

“L’UFDG a plutôt atteint à mon honneur et à ma dignité. Je rejette fondamentalement les accusations et je peux profiter de l’occasion pour porter plainte contre l’UFDG pour diffamation”, a-t-il opposé.

Lors de la phase des questions-réponses, l’avocat de la partie civile a interrogé le prévenu sur la machine qui aurait servi à l’UFDG pour imprimer des cartes électorales occasionnant des fraudes dont-il a parlé. Madifing Diané s’est montré très clair.

“La machine a été envoyée à la CENI avec toutes les urnes saisies dans des mosquées. La machine a été achetée dans la même maison que l’État guinéen en Afrique du Sud avec son consommable par l’UFDG. Elle a été présentée devant tout le monde, les observateurs et les experts l’ont vue”, a-t-il réaffirmé.

Selon le prévenu, c’est quand les décideurs ont constaté cette fraude massive qu’ils ont reporté le deuxième tour à plus de quatre mois au lieu de 15 jours comme le prévoit la constitution.

A-t-il des preuves derrière ces affirmations ? La question a été bel et bien posée à l’ancien ministre de la Sécurité et de la protection civile. Il a répondu qu’à partir du moment où la fraude massive a été observée, la preuve a été supprimée pour le respect de la paix et de la quiétude, afin d’aller au deuxième tour.

A la suite de ces premiers débats, la juge a renvoyé l’affaire au 13 juin 2024 pour la comparution de la partie civile.

Author: La Rédaction

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