Projet de nouvelle constitution : 14 articles verrouillés, aucune garantie sur la non-candidature du général

Le débat se poursuit autour du projet de nouvelle constitution.  En conférence de presse ce mercredi, le président du Conseil National de la Transition s’est voulu rassurant. Dansa Kourouma a abordé plusieurs sujets qui font débat autour de ce projet. 

Une des préoccupations nées après la présentation de ce projet,  c’est la candidature ou non du général Mamadi Doumbouya. Plusieurs acteurs ont révélé le silence de la future constitution autour de cette question.

Mais selon Dr Dansa Kourouma, nulle constitution au monde d’un pays en transition n’a énuméré une liste des personnes qui peuvent ou qui ne peuvent pas être candidat.

Cette constitution devrait-elle donc prendre cette question en charge? « Ce n’est pas à la constitution de le faire, ce n’est pas son travail … oui ou non, les membres du Gouvernement actuel, les membres du CNRD, les membres du CNT peuvent être candidats aux élections si l’avant-projet de la constitution est adopté comme tel ? La réponse OUI ou NON, ce n’est pas la Constitution qui répond à cette question. Les modalités-là ne sont posées qu’au peuple en démocratie. Le OUI ou NON c’est le peuple qu’il faut consulter par rapport à cette question », a tranché le président du CNT.

Plus loin, Dansa Kourouma a révélé les nombreux verrous que propose la future constitution. Au total, 14 points clés sont verrouillés, rendant ainsi sa modification presqu’impossible.

Comparée à celle de 2010 qui ne comptait que trois verrous, le président du CNT fait noter que le projet de nouvelle constitution est plus avant-gardiste en terme de stabilité institutionnelle.

« Aucune constitution n’est infaillible. Nous avons verrouillé la constitution en 14 points. Habituellement la constitution était verrouillée sur trois tours. Celle de 2010, constitution très emblématique qui est citée par les activistes, a été seulement verrouillée sur trois tours. Nous avons trouvé onze (11) autres points clés qui ressemblent à la manière de penser des guinéens et nous les avons mis en mécanismes pour rendre la constitution intangible. Pour conférer en intangibilité de la constitution, tout le caractère qui se doit. C’est pourquoi quand vous regardez la révision de la constitution, il faut franchir 14 étapes pour réviser la constitution. Ceci pour barrer la route à des révisions fantaisistes pour permettre d’augmenter le pouvoir d’un seul homme… » a-t-il rassuré.

Author: La Rédaction

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