L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mardi une vaste réorganisation interne et des licenciements de personnel en raison d’importantes coupes budgétaires, notamment le non-versement des contributions statutaires des États-Unis pour 2024 et 2025 et la réduction de l’aide publique au développement de certains autres pays. Cette situation engendre un déficit salarial estimé entre 560 et 650 millions de dollars pour la période 2026-2027.
Si le nombre exact de suppressions de postes n’a pas été précisé, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que les réductions concerneraient en premier lieu la direction au siège de Genève, dont l’équipe passera de douze à sept membres. Le nombre de départements sera également réduit de 76 à 34, soit une diminution de plus de la moitié.
Le directeur général a souligné que le déficit salarial actuel représente environ 25 % des coûts de personnel, mais a précisé que cela ne se traduirait pas nécessairement par une réduction de 25 % du nombre de postes. L’agence onusienne se prépare depuis un certain temps au retrait total des États-Unis, son principal donateur historique, prévu pour janvier 2026.
L’administration du président américain, Donald Trump, avait déjà cessé de verser les cotisations convenues pour 2024 et 2025 et gelé une grande partie de l’aide étrangère américaine, affectant notamment des projets de santé à travers le monde. D’autres pays ont également diminué leurs dépenses d’aide au développement, contraignant l’OMS à cette réorganisation.