Retour à l’ordre constitutionnel: la MAOG s’interroge 

La gestion de la transition par le CNRD inquiète certains acteurs de la société civile guinéenne. C’est le cas du coordinateur national de la maison des associations et ONG de Guinée, MAGOG. Cet activiste de la société civile guinéenne pense que le retour à l’ordre constitutionnelle n’est pas l’apanage exclusif du comité national de rassemblement pour le développement.

Pour Alpha Bayo, “le retour à l’ordre constitutionnel est une épineuse problématique, c’est le souci majeur de tous les acteurs, y compris la maison des associations et ONG de Guinée. Cette gestion de retour à l’ordre constitutionnelle n’est pas sur la table, en réalité il y’a beaucoup d’actions qui méritaient d’être mis en œuvre depuis 2023 et qui sont aujourd’hui la priorité de tous les acteurs. Parce que conformément aux résolutions du cadre de dialogue, il était prévu que le fichier électoral soit disponible avec le RAVEC avant la fin de 2023. Mais aujourd’hui, malheureusement, la nouvelle constitution n’est pas disponible. On s’attelle à la création des nouvelles communes qui ne sont vraiment pas une priorité de la transition et ce sont des actions qui n’ont même pas d’effet sur le retour de l’ordre. Donc pour nous, le retour à l’ordre constitutionnelle n’est pas une priorité de la gouvernance du CNRD. C’est pourquoi vous remarquerez qu’on veut épuiser les acteurs à travers la restriction d’internet, des médias pour dénicher les leaders d’opinion à fin de les faire taire”. 

Selon les analyses de cet activiste, l’année 2024 devrait être une année électorale en Guinée. Alpha Bayo affirme que le CNRD doit passer la main à une gouvernance civile. “Le 31 décembre 2024 dans les conditions normales, le CNRD doit passer la main à la gouvernance civile conformément aux accords dynamiques signés avec la CEDEAO et aux engagements d’ailleurs du CNRD. Je suis pessimiste en tant qu’acteur de la société civile, dans la mesure où, il devrait déclarer l’année 2024 comme l’année électorale et que la nouvelle constitution soit soumise à l’approbation de la population à travers le referendum. Mais qu’est ce qui nous permet d’aller au referendum, c’est justement le RAVEC qui nous permet d’avoir un système du fichier électoral. Mais aujourd’hui on n’en parle même pas. Ça voudrait dire que même si le CNT élabore aujourd’hui la nouvelle constitution, après il n’y a aucune lueur d’espoir qu’on pourrait aller au referendum constitutionnel. En tout cas, nous ne voyons aucune volonté, mais ce qui reste clair, le peuple de Guinée est un peuple résistant. On a beaucoup remarqué, constaté, mais à un moment donné le peuple de Guinée saura prendre ses responsabilités pour imposer le retour à l’ordre constitutionnelle”, prévient le coordinateur national de la MAOG.

Author: La Rédaction

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