Les choses s’accélèrent en Guinée, dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel. A la place d’élections, de la base au sommet, telle que prévu dans les dix points clés de la transition, les autorités guinéennes optent pour le couplage des élections présidentielle et législatives
Le Premier ministre guinéen l’a fait savoir ce vendredi 11 avril, lors d’une rencontre avec une équipe technique dépêchée par la CEDEAO. Celle-ci a pour mission d’organiser une table ronde « visant à mobiliser un appui financier en faveur de la Guinée. Cette mission nous permet également d’évaluer les besoins techniques du pays et de voir dans quelle mesure la CEDEAO peut renforcer son accompagnement tout au long du processus de transition », a fait savoir le chef de mission.
Abordant la question du chronogramme, Amadou Oury Bah a rappelé qu’un processus avait été lancé autour de plusieurs échéances électorales, allant des locales à la présidentielle. Mais après analyse, les autorités ont opté pour une nouvelle approche : « coupler probablement la présidentielle aux législatives».
Il a expliqué que ce choix vise à éviter un déséquilibre institutionnel et garantir une fondation plus solide du futur système politique. Selon lui, l’adoption de la Constitution et la mise en place des institutions qui en découleront ne doivent souffrir d’aucune fragilité : « C’est notre schéma. Pour sa mise en œuvre, on a besoin de l’accompagnement de la CEDEAO. »
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’un accompagnement ferme de la CEDEAO pour la réussite de ce nouveau schéma. Il a conclu en réaffirmant la détermination du gouvernement à répondre aux attentes du peuple.
« Nous avons besoin d’une volonté ferme pour poser les bases d’une refondation. Le processus de changement est souvent complexe et compliqué. Mais nous sommes résolument engagés à être en phase avec les aspirations du peuple. », a déclaré le premier ministre guinéen.