Retrait des agréments des médias : Abdoulaye Kourouma parle de “pratiques qui vont à l’encontre des objectifs d’un État sérieux »

Les autorités guinéennes ont annoncé ce mercredi le retrait des agréments des médias FIM FM, Djoma médias (Djoma TV, Djoma FM et stations en région) et Hadafo médias (Espace TV, Espace FM, stations en région et Sweet FM). La raison invoquée est le non-respect des cahiers de charges.

Ladite décision a été signée du nouveau ministre de l’information et de la communication Fana Soumah, ancien directeur général de la RTG.

Joint ce mercredi 22 mai 2024, Abdoulaye Kourouma, président du parti RRD, a déploré ces agissements du gouvernement du CNRD. Pour lui, cela démontre le manque de sérieux au sommet de l’État.

« Je comprends que bon nombre de Guinéens viennent de perdre leur emploi ce matin. Est-ce que l’objectif de tout gouvernement est d’améliorer les conditions de vie de la population, de créer des emplois ou de favoriser la création des emplois. Il y a de ces pratiques aujourd’hui qui vont à l’encontre des objectifs d’un État sérieux. Nous ne pouvons qu’être solidaires à la presse et regretter ce qui est en train de se passer dans notre pays », a déploré M. Kourouma

Selon l’ancien député, l’État a perdu la maîtrise de la situation en raison des multiples erreurs commises dans la gestion de la transition guinéenne.

« Nous sommes dans une situation où on ne comprend plus rien. Un matin, on se lève et on retire l’agrément de la colonne vertébrale, même des médias dans le pays. Cette appréciation ou cette image qu’ils sont en train de donner à la Guinée au monde extérieur n’est pas à l’avantage du gouvernement. Ce n’est pas bien, les gens n’ont qu’à conseiller très bien le président et dire ce qu’il faut et ce qui doit être. Les médias sont impartiaux, ils donnent la parole même au gouvernement et je pense que les médias qui ont été fermés aujourd’hui ont joué un grand rôle le 5 septembre 2021 pour faire passer la pilule », a expliqué honorable Kourouma.

Abdoulaye Kourouma affirme également que ce que nous observons en Guinée est comparable à une forme de tyrannie. Selon lui, la phase de l’assassinat des médias a commencé.

« Lorsque la tyrannie veut s’installer dans un pays, cela commence par la corruption, après l’intimidation et si cela ne marche pas, on passe à l’assassinat physique. Moi, je pense qu’au niveau de la presse, c’est ce qu’on a observé. Les journalistes n’ont pas cédé à la corruption, ils ont continué de jouer leur rôle et après, ils ont utilisé l’intimidation en convoquant et en emprisonnant certains journalistes, et maintenant, ils sont passés à la phase finale qui est l’assassinat des médias », a soutenu ce mardi Abdoulaye Kourouma du RRD.

Mamadou Barry

Author: La Rédaction

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