La mortalité due au paludisme est redescendue à son niveau pré-covid, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui appelle toutefois à une riposte plus rapide pour contrer cette maladie qui a fait 597.000 morts en 2023.
Dans un rapport publié ce mercredi 18 decembre, l’OMS estime à 263 millions le nombre de cas de paludisme dans le monde l’an dernier. Cela représente environ 11 millions de cas supplémentaires par rapport à 2022, mais quelque 3.000 décès de moins.
En termes de taux de mortalité, «nous sommes revenus aux chiffres d’avant la pandémie», a salué Arnaud Le Menach, du Programme mondial de lutte contre le paludisme à l’OMS, en conférence de presse. En 2020, les perturbations causées par la pandémie de covid-19 avaient entraîné une forte hausse des décès associés au paludisme, avec 55.000 morts supplémentaires. Depuis, le nombre total de décès s’est réduit progressivement, tout comme le taux de mortalité.
L’accélération de la vaccination doit aussi permettre un recul de la maladie en Afrique, région la plus touchée au monde avec 94% du nombre total des cas et 95% des décès associés à cette maladie transmise par les piqûres de certains moustiques.
L’utilisation de deux vaccins antipaludiques, RTS,S et R21/Matrix-M, est désormais recommandée par l’OMS dans les zones concernées. De 2019 à 2023, près de 2 millions d’enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi, pays pilote, ont été vaccinés avec RTS,S.
Selon Mary Hamel, qui dirige l’équipe en charge des vaccins contre le paludisme à l’OMS, 17 pays ont jusqu’à présent introduit le vaccin en Afrique subsaharienne dans le cadre de l’immunisation systématique des enfants, dont les trois pays pilotes.