Renversement de situation dans l’affaire Ousmane Sonko devant la justice de son pays. Sa radiation de la liste électorale prononcée en première instance, avait été été annulée en appel par un juge de Ziguinchor. Cette décision qui lui permettait de réintégrer la liste électorale et competir aux prochaines consultations électorales, vient d’être cassée par la cour suprême.
La Cour suprême a renvoyé l’affaire au Tribunal de Dakar. De quoi sortir l’avocat de l’opposant sénégalais de son silence. “Opérer un renversement jurisprudentiel sur la compétence territoriale était le seul moyen pour la Cour suprême de protéger le pouvoir sans violer explicitement le droit écrit. Au fond, les arguments de droit exigeant la réinscription d’Ousmane Sonko restent en effet incontournables: une condamnation par contumace est immédiatement levée dès le placement sous main de justice de la personne concernée. En conséquence de quoi, la condamnation de M. SONKO en date du 1er juin ne saurait lui être opposée afin de le radier des listes électorales, et partant, l’empêcher de se présenter“, a réagi Juan Branco.
Cette décision de la cour suprême ramène le combat d’Ousmane et ses avocats à la case départ, compliquant encore plus des ambitions pour la présidentielle de février 2024. “La seule façon d’éliminer un candidat sans se délégitimer définitivement consiste donc à renier ses propres jurisprudences pour juger hors délais. L’audiencement tardif de l’affaire permettrait ainsi d’éliminer Ousmane Sonko, en l’empêchant de récolter les formulaires de parrainage dans les délais impartis”, a ajouté l’avocat Juan Branco.
