La tension est montée d’un cran au Sénégal dans le cadre de la campagne pour les prochaines élections législatives. Alors que le parti au pouvoir a essuyé des violences dans la ville de Saint-louis, le premier ministre a appelé ses militants à rendre coup pour coup.
Une réaction qui a surpris plus d’un et fait grimper le thermomètre électoral. Ces propos d’Ousmane Sonko obt suscité de vives réactions tant du côté du pouvoir que de l’opposition.
« Les propos dangereux et irresponsables qu’il a tenus hier à Rufisque interpellent toute personne attachée à la paix, à la démocratie et à la justice. En effet, comment comprendre qu’un chef de gouvernement d’une République comme le Sénégal demande qu’une justice privée puisse se substituer à la justice de l’État même en cas de faillite de celle-ci », a dénoncé ‘’Juge’’ Dème.
Pour sa part, l’ancien premier ministre Amadou Ba appelle à la préservation de la paix. “Je tiens à rappeler que notre pays a été suffisamment traumatisé, dans un passé récent, par une série de violences atroces. Nous ne devons donc, en aucun cas, laisser ce cycle infernal se répéter. Il est crucial de préserver la paix et la stabilité, non seulement pendant cette campagne, mais pour toujours. Dès lors, je condamne vigoureusement toute forme de violence et invite solennellement les autorités, le Président de la République en premier, à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de tous les citoyens sans distinction aucune et de leurs biens”, a-t-il lancé.
Pour rappel, plusieurs militants du Pastef ont été blessés dans les violences politiques. À Saint-Louis, un homme a été grièvement blessé à la main hier lundi, après avoir été attaqué par des hommes supposés appartenir au service de sécurité de Barthélémy Dias.