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Suspension de l’accord Guinée-Mali sur la transhumance du bétail : « une catastrophe pour le Mali »

by La Rédaction

Il y a quelques semaines, le gouverneur de la région de Kankan a pris un communiqué annonçant la suspension de l’accord de coopération entre la Guinée et le Mali sur la transhumance transfrontalière du bétail. Cette décision est intervenue au lendemain de l’arrestation d’un présumé djihadiste dans la ville de Mandiana, à la frontière avec le Mali.

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L’homme qui se présentait comme un éleveur, a reconnu être en mission de reconnaissance terroriste en vue de futures opérations dans cette région de la Guinée.  Il a été remis à l’armée malienne située sur l’autre rive de la frontière,  avec à la clé la suspension de cet accord de transhumance.

Pour l’ex premier ministre malien Moussa Mara, cette décision des autorités administratives guinéennes est « une catastrophe pour le Mali »

Selon lui, « depuis des décennies, à cause des changements climatiques, le cheptel malien, le second le plus important d’Afrique de l’Ouest après celui du Nigéria, en transhumance, s’enfonce de plus en plus chez nos voisins du sud, notamment la Côte d’Ivoire et la Guinée et quelques fois jusqu’au Ghana, au Togo et au Benin. Ces pays montrent des réticences ces dernières années, le dernier en date est la Guinée qui a pris la décision de refouler nos amis pendant ce mois d’avril », a-t-il rappelé.

Les estimations font état d’environ 2 Millions d’animaux maliens dans ce pays. Leur rapatriement brutal entraînerait des conséquences inimaginables pour notre pays, ajoute l’ancien chef du gouvernement  du Mali.

Il appelle par ailleurs les autorités de son pays, au plus haut niveau,  à prendre à bras le corps le problème. « Je demande à nos autorités de ne pas laisser le seul Ministère en charge de l’élevage s’occuper de ce problème. Il faut une implication au plus haut sommet de l’Etat et un traitement sécuritaire, diplomatique et économique de cette question avec les plus hautes autorités du pays frère qu’est la Guinée. Au-delà, nous devons anticiper les difficultés croissantes de nos voisins à faire face à la transhumance de notre cheptel et essayer d’apporter à cette question stratégique des réponses structurelles durables », a-t-il déclaré.

Author: La Rédaction

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