C’est une offensive éclaire qui aura finalement coûté le poste de Bachar el-Assad. Après à peine dix jours de combats, les rebelles syriens, menés par les islamistes de Hayat Tahrir Al-Sham (HTS), se sont emparés des principales villes du pays, dont Damas, et ont fait chuter le président Bachar el-Assad.
Ce dernier aurait pris un avion et fui, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Le commandant de Hayat Tahrir al-Sham a appelé, ce dimanche 8 décembre, ses combattants à ne pas s’approcher des institutions publiques de Damas, qui restent sous contrôle de l’ex-Premier ministre jusqu’à une « passation officielle ».
L’émissaire des Nations unies en Syrie, Geir Pedersen, a appelé à garder des « espoirs prudents » après la prise de contrôle de Damas par les rebelles islamistes, qu’il a qualifié de « moment décisif » mettant fin à un demi-siècle de pouvoir du clan Assad. Geir Pedersen a estimé dans un communiqué que les presque 14 années de guerre civile en Syrie ont été « un chapitre noir (qui) a laissé des cicatrices ». « Aujourd’hui, nous regardons vers l’avenir avec des espoirs prudents d’ouverture […] de paix, de réconciliation, de dignité, et d’inclusion pour tous les Syriens. »
L’armée israélienne a quant à elle annoncé ce dimanche s’être déployée dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest syrien, à la lisière avec la partie de ce plateau occupé et annexé par Israël. « A la lumière des développements en Syrie et sur la base de […] la possibilité que des groupes armés pénètrent dans la zone tampon », l’armée y a déployé des forces dans « plusieurs points clés nécessaires à la défense afin d’assurer la sécurité des communautés du plateau du Golan et des citoyens israéliens », indique-t-elle dans un communiqué.