Plus que quelques heures avant la célébration de l’aid el kebir, la fête musulmane pendant laquelle le mouton est immolé dans chaque famille. Cette année, comme très souvent à l’approche de cette fete, les prix du bétail flambent et deviennent hors de portée pour de nombreux musulmans.
Dans les différents marchés à bétail de Conakry, c’est l’affluence. Des embouteillages énormes s’y installent, causés par les véhicules qui débarquent des boeufs ou des moutons, mais aussi les fidèles musulmans en quête de bétail à immoler ce vendredi matin.
Les discussions sont chaudes entre vendeurs et acheteurs. Pour cause, la flambée des prix. Cette année, pas de moutons à moins de 1,6 millions, pour les plus petits. Les moyens se discutent entre 1,7 millions et 2,5 millions. Quant aux plus gros béliers, pas moyens de s’en procurer à moins de 3,2 millions de francs guinéens.
Du côté des vendeurs de bœufs, c’est encore plus spectaculaire. Les prix se négocient entre 6 et 13 millions de francs guinéens selon la bête. Plusieurs personnes passent sans pouvoir s’en procurer.
Il y a cependant moins de risque de pénurie sur le marché car les différents points de vente semblent abondamment approvisionnés. Les prix sont le facteur déterminant pour la plupart des fidèles qui espèrent que l’État intervienne pour reguler le secteur et permettre à toutes les bourses de s’offrir de quoi immoler en ce jour de fête.