Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau a été le théâtre de tirs nourris dans la nuit du jeudi à vendredi 1er décembre 2023. C’était dans une caserne entre éléments de l’armée régulière.
Des soldats de la garde nationale y ont libéré deux membres du gouvernement qui étaient interrogés par la police, avant d’échanger des coups de feu avec les forces spéciales, selon des sources militaires et le renseignement. Il s’agit du ministre de l’Économie et des Finances, Souleiman Seidi, et le secrétaire d’État au Trésor public, Antonio Monteiro, convoqués jeudi matin par la justice, puis placés en garde à vue.
Ces gardes se sont finalement retranchés dans une caserne aux environs de laquelle des tirs nourris ont été entendus vendredi selon l’AFP. L’affaire ayant conduit à leur convocation porte sur un retrait d’une somme de dix millions de dollars des caisses de l’État, selon les mêmes sources, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat pour des raisons de sécurité. Souleiman Seidi avait été interpellé lundi par des députés sur ce retrait lors d’une séance à l’Assemblée nationale. Il avait affirmé que ce retrait était légal et destiné à soutenir le secteur privé national.
C’est au terme de cet interrogatoire que la police judiciaire a décidé de placer les deux hommes en garde-à-vue. Ce qui a visiblement irrité la garde nationale qui a attaqué le lieu de détention pour les faire libérer. Ils ont du cependant faire face à la résistance des forces spéciales. Un Calme précaire règne en ce moment à Bissau.
Le président Umaro Sissoco Embalo, est pour sa part à Dubaï dans le cadre de la 28e conférence des Nations Unies sur le climat (COP 28).