Les autorités togolaises ont annoncé ce lundi 16 mai la suspension de deux médias français. La chaîne de télévision France 24 et radio France Internationale sont suspendues pour une période de trois mois. Elles sont accusées par la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication d’avoir « relayé des propos inexacts et tendancieux ».
La HAAC pointe des « manquements répétés, déjà signalés et formellement rappelés, en matière d’impartialité, de rigueur et de vérification des faits ». La décision est interprétée par des organisations de la société civile comme un recul démocratique.
Cette suspension intervient une dizaine de jours après des manifestations contre le pouvoir qui ont secoué la capitale Lomé. « Plusieurs émissions récentes ont relayé des propos inexacts, tendancieux, voire contraires aux faits établis, portant atteinte à la stabilité des institutions républicaines et à l’image du pays », indique la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), dans un communiqué.
La HAAC ajoute que cette mesure « fait suite à des manquements répétés, déjà signalés et formellement rappelés en matière d’impartialité, de rigueur et de vérification des faits ». « Le pluralisme des opinions n’autorise pas la diffusion de contre-vérités ni la présentation partiale de l’actualité. La liberté de la presse ne saurait être synonyme de désinformation ou d’ingérence », ajoute l’institution.