Le président du parti UGDD a comparu ce mardi devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Pépé Francis Haba a nié en bloc les faits d’atteinte et menace à la sécurité publique reprochés à lui et à cinq autres personnes.
Il a expliqué avoir été arrêté manu militari avec plusieurs jeunes au siège de son parti au carrefour de Lambandji, ici à Conakry.
Ils ont été embarqués dans des pick-ups pour la direction centrale des investigations judiciaires en passant par la gendarmerie de Cosa. A la DCIJ, aux environs de 00h, a-t-il dénoncé, il a été auditionné par les agents. Des questions liées au fonctionnement de l’ONG MPPD et d’autres liées aux manifestations politiques lui ont été posées.
Par rapport aux faits, Pépé Francis Haba avoue avoir accepté Bienvenue Théa, un des administrateurs des plateformes digitales de l’ONG au siège de son parti pour qu’il tienne une réunion avec ses amis en vue de planifier des actions pour obtenir la libération de leur coordinateur général, Simon Pierre Camara.
Le président du parti UGDD a déclaré qu’il est dans une des plateformes du MPPD, mais il n’a jamais appartenu à ce mouvement parce que déjà leader politique. Il a insisté qu’il n’a jamais posé d’actes allant dans le sens de troubler l’ordre public.
Toutefois, estime le ministère public en offrant un cadre aux membres du MPPD pour la tenue de leur réunion, Pépé Francis Haba soutient les idéaux de l’ONG. Ce que Francis a de nouveau nié.
Pépé Francis Haba est poursuivi au même titre que Simon Pierre Camara, Bienvenue Théa, Pierre Konomou, Ange Kolomou et Joseph Maomou. Le ministère public qui les poursuit avait soupçonné chez eux des velléités de mobilisation au procès des événements du 28 septembre pour soutenir leurs proches dans les rangs des accusés. Excpté le président.de l’UGDD, les autres sont écroués à la maison centrale depuis le 31 juillet 2024.
L’affaire est renvoyée au 20 août 2024 pour la suite des debats, les confrontations et la discussion des parties autour des pièces à conviction comportant un audio et quatre téléphones versés au dossier.